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Vierzonitude

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Le Front de gauche de Vierzon pris en délit de bobard à propos du Front national

Publié par vierzonitude sur 3 Avril 2015, 13:30pm

Catégories : #Politique

Le Front de gauche de Vierzon pris en délit de bobard à propos du Front national

Comment croire les élus de la majorité de Vierzon lorsqu'au conseil municipal, ils osent déclarer ceci, à propos de la montée du Front national à Vierzon, presque 39% au second tour des élections départementales : "Il n'est pas question d'ignorer les messages qui sont sortis des urnes avec une extrême droite qui prospère sur les difficultés" selon le maire. Sauf que le député Frontiste de gauche et anti-gouvernement va surtout axer son discours sur la critique des Socialistes plus que sur le dialogue avec les Frontistes extrêmes. Car pour le député-maire et l'ensemble de sa majorité, le problème du Front national, ce n'est pas de leur faute, c'est celle de la crise entretenue par le P.S...
Autre oraison invraisemblable : "cela doit tous nous interroger sur nos pratiques politiques" toujours selon le maire. ah! La bonne blague ! Le texte ci-dessous date du 30 avril 2014, au lendemain du second tour des municipales qui avaient déjà montré une percée du F.N à Vierzon. Or, entre avril 2014 et avril 2015, les élus de la majorité se sont-ils interrogé sur leurs pratiques politiques ?
Bien sûr que non. le Front de gauche a joué solo pour les départementales alors qu'il a besoin du P.S pour gérer la ville. La majorité procède toujours de la même manière avec ses gros sabots sans prendre en compte le quotidien des Vierzonnais, préférant créer des bowlings et des centres routiers plutôt que de s'interroger sur le commerce, les routes pourris et les trottoirs défoncés ou encore sur un centre-ville fantôme. La majorité ne prendra pas plus en compte les voix du F.N aujourd'hui qu'elle ne l'a fait il y a un an. Car si le F.N prospère dans le bourbier de la crise, le Front de gauche lui prospère à Vierzon dans le bourbier du F.N. Deux Fronts peut-être mais les mêmes causes, sûrement.
Quant au Parti socialiste de Vierzon, il a beau jeu de déclarer au soir du second tour des départementales que Vierzon a la mêle physionomie qu'Hénin-Beaumont (où s'est fait élire un maire F.N). Sauf qu'à subir au lieu d'agir, voilà ce qui arrive. Le courage en politique a peut-être étouffé des carrières mais est-ce si important que cela, pour les électeurs, une carrière politique ?

Le Front de gauche de Vierzon pris en délit de bobard à propos du Front national

Ecrit le 30 avril 2014, un an avant les résultats des élections départementales....

 

 

Le doute n'est plus permis. Comment, en l'espace d'une journée de vote, une ville passe d'un statut de sous-préfecture, sans la mer et la montagne, scotchée au centre de la France, au statut de réceptable du désordre frontiste ? La claque est cinglante. Les souvenirs de cette cité, marqués du sceau des décennies, s'empilent comme des assiettes. Avec facilité, des pans de Vierzon des années 1970, 1980, se superposent sur les pans du Vierzon d'aujourd'hui. C'est l'effet carte postale : vous prenez une carte postale ancienne et vous la comparez avec la réalité. Les grandes lignes sont toujours massives, la physique des immeubles immuable. Mais les détails ont changé. Le F.N ? Un détail pensent certains. Etrange retour à l'envoyeur... C'est pourtant le biuton d'acnée en plein milieu de la figure. Jusqu'à dimanche, il y avait des suppositions. Pourquoi Vierzon n'aurait pas son quota de vote frontiste comme les autres villes de même souffrance ? Mais dès que l'on en mesure la portée, comme la fièvre, d'un coup, rien que d'en connaître le degré, nous devenons encore plus malade.

 

Alors, pour en expliquer la déflagration, la facilité est de recourir à la nostalgie, à ces images d'Epinal, à ce Vierzon qui fume, à cette ville laborieuse, à une certaine joie de vivre malgré des handicaps. Mais des handicaps d'une autre époque où l'époque, justement, se moquait des handicaps car il y avait plus fort pour les nuancer. Dans les familles ouvrières de Vierzon, les fins de mois étaient peut-être difficiles, mais curieusement, il y avait des branches diffuses auxquelles se raccrocher. Affirmer que la vie d'avant était beaucoup mieux que la vie de maintenant ne mène à rien. Toutefois, les réflexes n'étaient pas les mêmes. Les façons d'oublier le moins bien se diluait facilement dans ce que l'on vivait de mieux. La nostalgie de ce Vierzon-là n'apporte aucune réponse à la colère de ce Vierzon d 'aujourd'hui.

 

Les enfants d'hier sont devenus les électeurs de dimanche dernier, ils sont devenus aussi les parents et les grands-parents des électeurs de dimanche. Et comment comprendre ce résultat ? Comment avouer que les traits nets de cette ville se soient à ce point effrités, floutés, brisés. Rien ne sert de recourir à l'évocation du passé puisque, ce qui nous explose à la figure aujourd'hui, c'est un constat du présent et une assurance à prendre pour l'avenir. Vierzon n'est plus Vierzon et même dans ces tentations politiques de lui redonner le lustre d'une ville finalement moderne, elle n'en prend pas le chemin. Parce que la ville que voient les habitants n'est pas celle que voient ceux qui la dirigent. Prenons une limite. 1994. C'est l'annonce de la fermeture de Case, le dernier bastion ouvrier immergé en centre-ville avec lequel les Vierzonnais cohabitaient sans ne plus s'en rendre compte.

 

Partez de ce point de départ. Et tentez de comprendre. Tentez de comprendre comment plus les années passaient depuis cette date et plus la négation de cette ville s'est accélérée. Plus en amont, personne n'a anticipé le changement profond de Vierzon, entièrement dépendante de ses industries et de son monde ouvrier. Imaginez une ville d'eau d'un seul coup asséchée. Voilà ce qui s'est passé : Vierzon s'est peu à peu asséchée sans que personne ne pense à substituer, de façon efficace, cette eau économique qui ne coule plus dans les artères de cette ville par autre chose. Pas forcément un subsitut économique, non autre chose à inventer. En quelques années, les dernières sont les plus féroces et les plus mordantes. D'abord parce que la substance humaine a commencé de quitter la ville en masse. Puis les pas-de-porte sont devenus aveugles. sans s'en rendre compte, le quotidien est devenu un combat permanent avec une sorte de maladie que Vierzon n'est pas la seule à avoir contracté mais semble la seule à dire qu'elle n'est pas atteinte.

 

Reconnaître ce qu'elle est n'est pas un aveu d'échec. Cette ville souffre d'une absence de détails, de soins quotidiens, de tout-venant. Elle souffre d'un manque cruel de projection : en fait, il faut la changer, se disent ceux qui la dirigent mais pas trop pour que ceux qui y vivent la reconnaissent encore. Et surtout, la changer trop reviendrait à solutionner une partie de ses problèmes. Or, Vierzon n'a jamais été connue en dehors de son périmètre, que pour ses problèmes. Ses problèmes de bouchons jadis, de grèves des trains, de grèves tout court, ses problèmes politiques, ses problèmes économiques. Finalement, Vierzon n'a de sens qu'à travers ses problèmes, c'est sa façon de faire parler d'elle. Toujours. Même la chanson de Brel, pourtant sans connotation négative, est devenue un problème pour cette ville. Même sa situation géographique avec trois autoroutes, deux transervales ferroviaires est devenue un problème. Même un festival de musique ambitieux est devenu un problème. Changer un nom de rue est devenu un problème. C'est fascinant d'y penser.

 

Or, si les problèmes sont résolus, Vierzon n'existe plus. Il n'y a plus lieu d'y élire une municipalité semblable à celle qui existe depuis 1959 et quib tentent de résoudre les mêmes problèmes avec les mêmes solutions qui ne changent finalement rien. Il n'y a plus lieu de faire de Vierzon, une terre de lutte sociale, de combats syndicaux, puisque Vierzon redeviendrait alors une ville normale, traditionnelle. Mais voilà. Ce n'est pas le cas. Le chômage ici plus qu'ailleurs. Les moyens de Pôle emploi ici moins qu'ailleurs. Le Front national, ici plus qu'ailleurs. Le bastion communiste ici plus qu'ailleurs. Ici, tout est plus qu'ailleurs. Mais si les aspects négatifs le sont plus qu'ailleurs, c'est que les aspects positifs doivent l'être aussi. Il suffit d'essayer. Vierzon est une ville à taille humaine, il convient d'en respecter ce qui fait d'elle ce qu'elle est, sans aller à l'encontre de son cours pour en changer le sens. Tout est pensé en mode politique alors qu'il faut penser en mode humain. Il n'y a pas un modèle politique qui convient à Vierzon mais un ensemble d'idées et de faits à mettre en place. La volonté de faire de Vierzon, Vierzon, ne doit pas être monolithique, ni une marche forcée, à contre-sens de la volonté d'une ville. Et de ses habitants.

 

Il faut une politique de proximité, une politique de village presque, si l'on considére les quatre entités de Vierzon (Forges, Villages, Centre et Bourgneuf) comme des villages à part entière. Il faut revenir à l'essentiel. Ne pas se prendrfe pour ce que l'on n'est pas. Le quartier des Forges n'est pas le Centre et le Bourgneuf n'est pas Villages. Vouloir instaurer une politique commune à tous est une ereur. Pas d'uniformité mais du caractère. Les grands projets n'ont pas d'effet àVierzon car ils ne respectent pas les habitants. Le Forum république est une erreur. L'Orée de Sologne un abcès dans la logique urbaine. Le programme de rénovation urbaine a horizontalisé la ville en bien en lui offrant une taille humaine. Un marché couvert n'est pas la tradition de cette ville, la convivialité s'y opère dans les différents marchés au cours de la semaine qui permettent une migration relative des uns et des autres à chaque marché de cette ville. Il faut peaufiner Vierzon, pas de grands travaux pleins les yeux, non, peaufiner. Mais cette politique n'existe pas car celle qui est menée est fondée non pas sur le modèle vierzonnais mais sur un modèle standard. Or, que voit-on depuis dimanche. Nous n'habitons plus tout à fait à Vierzon mais nous habitons désormais, tous, qu'on le veuille ou non, à Hénin-Vierzon. Il est temps de redevenir Vierzonnais de Vierzon. 

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L
Constat mais pas de solutions, comme d habitude tout le monde le sait deja, tu n apprend rien a personne...que de modernite de vouloir gerer Vierzon en 4 unités a l heure ou la mutualisation est de mise pour faire des economies. Tu sais que c est un miracle que la majorite arrive a equilibrer les comptes...Dis donc , tu aimes bien te faire mousset...Vas y mon grand grace toi il sera bientot le maire de Vierzon.
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F
La moindre dignité des sortants serai de demander à leur électeurs de ne pas voter Fn aux moins pour l'électorat De Mousset.
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