En avril 2013, le maire et député de Vierzon, dévoile, dans la presse locale, ce qu'il reverse mensuellement au Parti communiste sur ses indemnités de député : près de 3.000 euros ! Trois ans plus tard, le même député-maire de Vierzon répond à une question des élèves de primaire de l'école du Colombier: "combien êtes-vous payé à l'Assemblée nationale ?" Réponse du député vierzonnaise : "5.500 euros par mois. Mais je reverse 2.000 euros à mon parti politique." Fichtre, il y a du ou dans la corde à finance : en 2013 c'était 3.000 et maintenant c'est plus que 2.000. Faut dire que le député-maire est plus proche de Mélenchon que du patron du P.C, ça peut expliquer le fait qu'il ait taillé dans sa cotisation. Nos petits Vierzonnais ont-ils le sens des valeurs pécuniaires ? 2.000 euros, ce n'est pas une paille, c'est beaucoup, beaucoup plus qu'un simple SMIC. Et puis surtout, personne ne lui demandait, au député, de nous énumérer ses charges mensuelles. Est-ce pour justifier qu'il gagne 5.500 euros par mois (sans compter l'IRFM, l'indemnité représentative de frais de mandat plus de 5.300 euros nets et son indemnité de maire de Vierzon) que tout de suite derrière il ajoute qu'il verse 2.000 euros à son parti ? 2.000 euros, il y a des smicards qui seraient heureux avec ça. Oui, oui, nous sommes bien dans une ville de gauche, de gauche radicale même où le fait de défendre les plus démunis vous classe dans les 10% des Français les plus aisés. Et toujours aucun ouvrier à l'assemblée nationale.
La permanence invisible à Vierzon
Le mystère est entier. Le suspense est à vif.
Les interrogations sourdent sur les récifs.
Pourquoi tant de non-dits, pourquoi un tel silence
Autour d'une question : où est la permanence ?
Depuis son élection, où seul, il put gagner,
Gommant ainsi le risque de l'adversité,
Notre parlementaire a refusé le bail
De son prédécesseur, passionné par le rail.
Jadis, souvenons-nous, dans un appartement
Jean-Claude Sandrier, rue de la République,
Plutôt dans l'avenue, et c'est beaucoup plus chic,
Possédait un bureau qui n'était pas bien grand.
Mais en bas de l'immeuble, une plaque vissée
Rapportait la fonction et le nom de l'élu.
Nous savions tous, qu'ici, vivait le député,
L'adresse de son antre nous était connue.
Depuis, son successeur, d'un vif coup de torchon,
A décidé de battre en brèche la tradition.
Car l'élu de Bourbon est maire de la ville
La mairie peut ainsi boire, d'attente, les files.
Seulement, les fonctions, certes complémentaires,
De premier magistrat et de parlementaire,
N'ont pas, à moins que l'on nous prouve le contraire
Les mêmes origines, disons, budgétaires.
Le député reçoit, en direct, chez le maire,
Ce n'est pas, disons-le, une bien grande affaire,
Puisque les deux fonctions habitent un seul homme :
D'un unique pommier tombent donc deux pommes.
On peut même penser à des économies,
Ce qui, en temps de crise, est un geste béni.
Pourquoi le Vierzonnais doit-il ainsi payer
Pour la fonction de maire et celle de député ?
Pourquoi le député reçoit dans sa mairie
Alors que le second diffère du premier ?
Le maire est-il alors, au moins dédommager
De l'occupation des lieux par le député ?
Car chaque citoyen sait que la République
Est une généreuse, très généreuse fille,
Permettant à l'élu du peuple, c'est logique,
De faire son travail sans tendre sa cébille.
Il reçoit, pour le coup, et ses indemnités,
Et d'autres destinées, à tous ses assistants,
Ainsi qu'une enveloppe, bien remplie de billets,
Pour se loger, s'il veut, très confortablement.
Pourquoi le député, à Bourges, non Vierzon,
A-t-il décidé de louer une permanence ?
Bourges mérite-t-elle d'un élu de Bourbon,
Qu'il daigne, d'un pied-à-terre, lui faire allégeance ?
Ainsi les Vierzonnais doivent entretenir,
Un National, en plus de ses élus locaux.
Au moins, on voit ainsi, où passent les impôts :
Squatter la mairie. Non, cela doit finir !
On espèrera qu'au nom de la transparence
Le député tendra les factures au maire.
Si la mairie devient lieu de la permanence,
Où vont les indemnités du parlementaire ?
Permettez, en ces temps, de serrage budgétaire
Qu'au moins, un citoyen, se pose la question.
Si nous avions les avantages parlementaires
Nous ferions fi de toutes ces interrogations.
Comme nous n'avons pas ce très grand privilège
D'être, de la fonction, et des indemnités,
Des cumulards qui font monter leurs oeufs en neige
Pour le bon gâteau qu'ils ne nous font pas goûter.
Nous avons, sur ce thème, l'impôt bien trop meurtri.
Le défaut des grippe-sous : l'euro près du bonnet,
Nous n'avons pas le pouvoir de nous dédoubler
Deux fonctions dans un lieu pour des économies
Qui hélas, ne profitent que très peu aux autres.
Pourtant, les députés ne sont-ils pas apôtres
De la bonne parole... aux actes incertains.
Mais la place est si chaude. On oublie d'où l'on vient.
Dans sa lettre du député d'octobre 2012, euréka. Un numéro de téléphone et une adresse, à l'hôtel de ville.
Etrange... Car si l'on consulte l'annuaire, en ne mettant que l'adresse, 2 rue Galilée, c'est-à-dire, la permanence du P.C, on tombe sur ceci :
Le même numéro de téléphone que la permanence sensée être en mairie (on tombe bien sur un répondeur qui dit que l'on est sur le répondeur du député),le même numéro de fax mais pas la même adresse. Le 2 rue Galilée, c'est en fait, le siège local du P.C, face à la mairie. A moins d'un tunnel entre les deux, on en sait toujours pas si la permanence du député se situe dans les locaux de la mairie ou dans les locaux du P.C. Pourtant, on ne comprend plus très bien. Car lorque l'on cherche véritablement le siège vierzonnais du Parti communiste, on tombe sur l'adresse ci-dessous où le siège du P.C n'est plus rue Galilée mais rue Armand Brunet....
Et quand on cherche sur l'annuaire, (tapez permanence du député de Vierzon)on trouve bien le document ci-dessous. Donc, si l'on comprend bien, la permanence du député ne se situerait pourtant pas dans les mêmes locaux que le Parti communiste puisqu'il y a deux adresses différentes, mais si l'on regarde bien, le 2 rue Galilée et le 28 rue Armand Brunet, c'est le même immeuble ! Et il serait étonnant que le P.C qui occupe le premier étage soit dans les mêmes locaux que l'auto-école qui occupe le rez-de-chaussée...
En fait, le numéro 2 de la rue Galilée, est une société civile immobilière dont le gérant est François Dumon, également maire-adjoint depuis que l'ex-gérant est devenu député du Cher.
Cette SCI a pour vocation, la location de terrains et d'autres biens immobiliers.