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Vierzonitude

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On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

Publié par vierzonitude sur 14 Juin 2016, 08:34am

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles ! Pas de doute. Celui qui entre dans l'antre, face à la gare, se fait tout de suite une opinion de cette ville : des poubelles partout, un hall qui sert de déchetterie, deux maquettes qui pourrissent depuis des lustres (elles pourraient au moins être mises dans ce qui sert de prétexte à un musée à Vierzon). Bref, bienvenue les loulous au pays de la crasse ! Bah, ça fait un point de collecte supplémentaire à Vierzon. Et dire qu'une entreprise a fait de cet endroit un lieu de formation. La communauté de communes a vraiment le sens de l'accueil !

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

Et voici les maquettes qui pourrissent sur place. Photos juin 2016.

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

Voici ce que nous écrivions en avril 2015 :

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

Dommage.... Voici ci-dessous et ci-dessous, une maquette de la Société-Française laissée à la poussière et à l'abandon, dans la Maison des cultures professionnelles. Personne pour mettre cette maquette à l'abri qui continue de se détériorer. AH, si cela avait été la maquette du bowling, elle serait déjà dans un coffre-fort... A 3,5 millions d'euros le bowling, on comprend...

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !

Et voici le clou du spectacle : la maquette du centre-Berry logistique du Vieux-Domaine. Un cadeau pour le groupe Combronde, non ? A 1,2 millions d'euros la rénovation de rails qui n'ont jamais servi et payée par le contribuable, ce serait un beau cadeau, non ?

On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
On sait recevoir à la Maison des cultures professionnelles !
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R
Raoul du Berry
14/06/2016 11:27
Mais ils s'en foutent, complètement, totalement de tout çà comme du reste, nos "édiles"...
Répondre
U
un autre
09/04/2015 19:18
Elle appartient aussi à la SEM VIE cette maquette ? Si tel est le cas, elle pourrait être revendue dans une éventuelle brocante de charité pour renflouer ses caisses...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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