Donc le message est clair à Vierzon, et gare à celles et ceux qui ne penseraient pas ainsi : il y a 3,5 millions d'euros d'argent public disponibles pour une entreprise privée (bowling), 1,2 million d'euros pour une autre entreprise privée (Combronde) mais pas un rond, pas l'ombre d'un centime d'euros pour tenter d'améliorer le sort du commerce en centre-ville en réglant le problème des vitrines vides. A deux jours d'intervalle, la presse locale montre le paradoxe d'une ville qui n'a plus d'avenir : d'un côté, on ne tente pas d'égayer l'environnement pour aider les commerces qui restent et au mieux, en attirer d'autres. De l'autre, un mois plus tard, on se gargarise que le bowling attire les foules. D'abord, heureuisement : 3,5 millions d'euros d'argent public, c'eut été dommage pour le contribuable que le bowling ne fonctionne pas. Ensuite, quand le bowling ne sera plus que la seule lumière allumée dans la nuit vierzonnaise, ce sera beaucoup, beaucoup moins drôle. Et comme les élus préfèrent l'esbrouffe au travail de fond, il est plus payant d'inaugurer un bowling que de travailler come des fourmis à améliorer la ville et le commerce de cette ville.
Surtout, les Vierzonnais sont, soit lassés, soit indifférents. Incapables de se mobiliser pour une cause citoyenne comme lutter contre les vitrines vides et crades. Seule compte la politique politicienne et les votes aveugles de chapelles qui ne votent pas pour améliorer la vie mais pour entretenir des partis inefficaces. Cette ville est non seulement une ville d'apparatchiks qui vivent sur le dos du peuple dont ils disent épouser la cause mais surtout elle sert de laboratoire non pas à des politiques mais à des carrières personnelles. Ce qui est surprenant, c'est que tout le monde s'agenouille devant le bowling mais personne ne prend l'ampleur des dégâts qui règnent dans le centre de cette ville. Normal : les Vierzonnais vont à Bourges dans les commerces et à Vierzon pour son bowling. Vierzon n'est donc plus qu'un immesne bowling sur lequel mangent des élus qui n'ont qu'une chose en tête : exister. Le reste...