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Vierzonitude

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A Vierzon, 32.000 masques dont 2.000 pour enfants distribués début mai

Publié par vierzonitude sur 27 Avril 2020, 16:11pm

Dans une interview à la radio RCF, le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, explique comment il s'est procuré des masques, en tissu lavable et réutilisable, qu'il a promis aux Vierzonnais dans une récente vidéo postée sur la page facebook de la ville de Vierzon.  

"Nous avons réussi à acheter 25.000 masques en cours d'acheminement par deux entreprises, une entreprise vierzonnaise qui nous en fait dix mille, et une entreprise de la région parisienne qui a un atelier au Portugal qui nous en fait 15.000", a précisé le maire de Vierzon.

"Nous avons aussi réussi à mettre en place ce qu'on appelle le réseau des couturières solidaires qui va nous en faire un petit peu aussi et au global, je pense qu'on arrivera à 30, 32.000 masques en globalité puisque on va faire 2.000 masques taille enfant pour les enfants des écoles au moment où les écoles reprendront, distribués à l'entrée de l'école à chaque fois."

L'objectif, a annoncé Nicolas Sansu, "c'est que tous ces masques soient disponibles fin avril tout début mai et qu'on puisse les distribuer à tous les Vierzonnais entre le 4 et le 8 mai et que l'on puisse les donner aux enfants quand l'école reprendra, selon les modalités que décidera l'inspection de l'Education nationale."

A Vierzon, 32.000 masques dont 2.000 pour enfants distribués début mai

Dans une vidéo postée sur la page facebook de la ville de Vierzon, le maire Nicolas Sansu annonce que la ville s'est engagée à distribuer un masque à chaque habitant, un masque non jetable, réutilisable, lavable à 60° et ceci pour entrer dans la phase de déconfinement. Une première livraison de 15.000 masques devrait avoir lieu à la fin du mois d'avril. Et d'ici à la mi-mai, la ville de Vierzon devrait être en possession de 26.000 masques.

Inutile, explique le maire, de se rendre à la mairie pour avoir un masque. La distribution se fera en fonction du nombre de personnes par foyer. Elle commencera sans doute début mai, peut-être fin avril, en fonction des masques que la ville aura reçu, explique encore le maire de Vierzon. Pour les masques qui pourraient manque, des couturières solidaires, à Vierzon, se sont mises en action pour en fabriquer.

"La distribution des masques sera faite par les élus de la majorité municipale, actuelle et future", annonce le maire de Vierzon. En effet, des élus qui ne se représentaient pas, ont dû faire du rab, en attendant que les nouveaux élus soient installés lors d'un prochain conseil municipal, ce qui n'a pas pu être le cas, à cause du confinement.

"Nous avons des services qui travaillent à mettre en place, par foyer fiscal, puisqu'on a le nombre de personnes par foyer fiscal, une enveloppe avec le nombre de masques correspondant", indique encore le maire de Vierzon. "Tout est classé par rue et les élus iront les porter dans les boîtes à lettres et en porte-à-porte. Donc on aura trente à quarante élus qui feront ça pendant quatre jours pour porter ça à tous nos concitoyens."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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