Vierzonitude a choisi de dire ce qui suit avec des fleurs, histoire d'amortir la violence des propos qui pourraient provoquer chez certains, atteints de cécité précoce et de surdité compulsive, un choc de taille. Il est vrai que bercés par le ronron des silences officiels, comme le bruit d'un ventilateur brassant de l'air chaud en plein canicule, peut entraîner des endormissements. Il est donc impératif de se réveiller en douceur, c'est pour cette raison que pour n'écorcher aucun esprit chagrin, ce blog a opté pour des fleurs afin de relater ce qu'il a pou lire dans la presse et qui n'est guère flatteur pour notre belle contrée.
"Le procureur a évoqué Vierzon, qui connaît des violences notamment en lien avec "l’alcool, les produits stupéfiants et une série d’autres facteurs locaux rendant la vie dans cette ville particulièrement pénible pour la population", lit-on dans le B.R. France-Bleu précise : "En 5 ans, les cambriolages ont augmenté de 52 % sur Vierzon, les violences de 47 %."
A Vierzon, la délinquance, c'est comme les commerces vides : il ne faut pas en parler. Depuis cinq ans, la marée monte, mais officiellement,on a toujours les pieds au sec selon la méthode Coué et la théorie qu'un problème dont on ne parle pas, est un problème inexistant. Depuis cinq ans, les actes de délinquance s'étalent dans la presse quotidienne, mais il ne faut pas en parler. Depuis cinq ans, la situation empire, mais il faut qu'une énième victime se fasse violemment agresser dans un jardin public pour qu'enfin, on daigne mettre le problème sur la table. Et pour éviter de prendre ce sujet chaud à pleines mains, on le prend par l'angle des effectifs de police qui baissent. Du coup, nous avons la cause de tous nos maux.
Seulement, depuis le dernier trimestre 2017, les choses sont dites. Oui, il y a un problème de délinquance à Vierzon, notamment avec des mineurs. La délinquance ce n'est pas une maladie honteuse, ce n'est pas l'apanage de Vierzon, c'est juste qu'ici, plus qu'ailleurs, n'en déplaise à ceux qui ont une théorie contraire, la délinquance se nourrit de ce que le Procureur de la République a identifié : l'alcool, les stupéfiants. "Les autres facteurs locaux" dont il fait référence, on les connait aussi.
Du coup, "Ni pour la mairie, ni pour le préfet, ni pour l’État, il n’était envisageable de laisser les choses évoluer de la sorte", rapporte le B.R. C'est-à-dire, détaille France Bleu : " On a fermé un commerce illégal, d'autres sont dans le collimateur. Et puis, on va continuer de s'attaquer au trafic de stupéfiants dans la rue. On est résolu. Ca prendra du temps, mais on ne va pas laisser tomber.
Ce qui est triste, dans cette histoire vierzonnaise, ce sont les non-dits, l'absence de réactions, de prise en compte. Des Vierzonnais qui en ont marre de cette situation, ça ne compte pas. En revanche, un Procureur de la République qui peint la réalité, personne ne conteste. Sauf que la réalité, même non dite, a beau être douloureuse, lorsqu'elle est verbalisée de cette façon, certains tombent, sans doute, de haut.
Maintenant que le diagnostic est posé, il faut trouver les remèdes. C'est valable pour la délinquance, le délitement des locaux du commissariat, les commerces qui fondent à vue d'oeil, l'hôpital dans la misère... Bonne année 2018 quand même. Heureusement qu'il nous reste nos utopies pour 2030 à exprimer prochainement...
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