Trois mois après la découverte par Vierzonitude que le dernier bâtiment Merlin, sur le site de LFM a été vendu pour le raser et en faire un supermarché Aldi, le silence est lourd... Après quelques gesticulations destinées à faire croire que la ville de Vierzon n'y était pour tien, rejetant la faute sur le conseil départemental à qui appartenait le terrain et qui l'a vendu, on a l'impression que chacun évite d'en reparler. on ne sait jamais si ça passe... Lidl va construire un supermarché plus grand et Aldi va s'implanter. On explique que c'est bon pour l'emploi, le vieux réflexe de la gauche radicale qui à défaut d'idées novatrices et de projets porteurs essaie d'emballer l'électeur dans des promesses'emplois comme le poisson dans du papier journal.
Piètre consolation. En tout cas, Aldi, silence radio. On ne sait pas où en sont les actions municipales pour empêcher le projet, la mairie a-t-elle ne serait-ce qu'essayer d'entrer en contact avec les protagonistes ? Et le Conseil départemental ? S'est-il fait remonter les bretelles ou y-a-t-on été tout doux parce que c'est quand le départemental qui finance aussi d'autres projets vierzonnais... En tout cas, point mort. Un de ces quatre on va voir débarquer une pelleteuse et les mines désolées de notre majorité qui va nous dire, nous n'avons rien pu faire. Mais ça, on en a l'habitude. Onze ans que rien n'est fait. Il n'y a qu'à regarder les résultats.
459 signatures atteintes ce vendredi 12 avril, pour la pétition en ligne contre la démolition d'un bâtiment historique qui abritait l'entreprise Merlin, pour y construire à la place un supermarché discount à l'enseigne Aldi. Allez, il faut atteindre les 500 signatures et on clôt la pétition. Du moins celle-ci dans un premier temps.
Signez la pétition en ligne et préparez-vous à un rassemblement, dans les jours qui viennent, sur place pour dire stop à l'expansion des surfaces commerciales en périphérie, pour dire stop à la démolition de ce bâtiment qui peut accueillir un autre projet que celui d'une pelleteuse.
Pétition : Vierzonitude répond aux inexactitudes de la ville - Vierzonitude
Sur la page facebook de la ville de Vierzon, on peut lire ceci : "Contrairement à ce que suggère une pétition malveillante lancée sur change.org par le blog Vierzonitude, contre la ville de Vie...
http://www.vierzonitude.fr/2019/02/petiition-vierzonitude-repond-aux-inexactitudes-de-la-ville.html
La mairie de Vierzon n'a donc aucun pouvoir... Elle n'a même pas celui d'être contre le projet de construction d'un supermarché discount route de Neuvy. Elle n'a tellement pas de pouvoir, qu'elle ne dit rien. Et qui ne dit rien consent comme disait ma grand-mère...
Sur la page facebook de Vierzon, le rédacteur du post contre la "pétition malveillante" (sic) et les réponses qu'il distille, le répète en long, en large et en travers, "pas le pouvoir," "pas le pouvoir", "pas le pouvoir"... C 'est ainsi mes bonnes gens, circulez il n'y a rien à voir.
Passons sur ce passage "l'auteur de cette pétition en ligne, l'a faite contre la ville et pour nuire à ses élus", on pensait qu'une telle paranoïa était tombée avec le mur de Berlin. On a eu tort.
"Alors qu'ils (les élus) n'ont aucune possibilité légale d'empêcher un magasin de s'implanter sur ce site. De deux choses l'une, soit l'auteur de cette pétition en ligne est un inconscient, soit il l'a fait exprès." On choisit bien sûr la deuxième solution !
"La loi ne prévoit un passage devant la commission départementale CDAC que pour les ouvertures de commerces de plus de plus 1000 mètres carrés. Et là, ils sont en dessous..." Donc répétons-nous, n'importe qui peut construire n'importe quoi, n 'importe où ? Pourquoi la ville de Vierzon ne se retourne pas alors contre le Conseil départemental qui aurait pu avoir la politesse d'informer la ville sur ses intentions. Un supermarché de plus, ce n'est pas rien ! Demain, on peut alors en implanter dix des comme ça, personne ne dira rien !
"Un maire n'a pas le droit de refuser un permis de construire selon son bon vouloir, sous peine de voir sa décision annulée par le Tribunal administratif. Il ne peut le faire que si le terrain est en zone non constructible en zone naturelle ou autres cas prévus par le code de l'urbanisme ou le PLU."
Ah bon, et ça ?
Aldi route de Neuvy : l'adjoint P.S Philippe Fournié réclame un moratoire - Vierzonitude
Dans une publication, sur sa page Facebook, le maire-adjoint socialiste, Philippe Fournié, réagit au projet d'un commerce discount à l'enseigne Aldi, route de Neuvy, en lieu et place de l'ancien...
"La ville n’a absolument aucun pouvoir, ni moyen légal de s’opposer à l’opération que le propriétaire de ce terrain envisage d’y réaliser", lit-on sur le site de la ville de Vierzon, à propos de la démolition d'un bâtiment pour la construction d'une surface commerciale discount. "Le nouveau propriétaire a donc le droit d’en faire ce que le bon lui semble à condition de respecter les règles d’urbanisme en vigueur (ce qu’il a fait)."
Donc à la lecture de ces lignes, on apprend que le maire ne peut pas s'opposer à un permis de construire tant que les règles d'urbanisme en vigueur sont respectées.
Alors, pourquoi le maire de Vierzon, explique-t-il, dans le quotidien Libération du 27 mars 2018, qu'il a bloqué le permis de construire du nouveau Pôle emploi (qui s'est construit face au cinéma) ? L'a-t-il bloqué au nom de règles d'urbanisme non respectées ? Ben non. Simplement pour garder Pôle emploi en centre ville alors qu'il voulait s'installer en périphérie.
Voilà, ce qu'on lit sur le site Libération : "En face de l’usine, il ne reste plus que Pôle Emploi qui, en prime, serait bien parti en périphérie. «On s’est battu pour le garder au centre», explique l’édile. Comment ? «En bloquant le permis de construire de leur nouveau site.» Qui veut la fin…"
Aux septiques, voici les captures d'écran :
Comprenons donc que ce que Vierzon peut en centre-ville, elle ne le peut pas en périphérie ? Elle peut bloquer un permis de construire pour contraindre Pôle emploi à s'installer en centre-ville mais elle ne peut pas bloquer un permis de construire en périphérie pour obliger le supermarché à s'installer ailleurs et à préserver le bâtiment ? Deux poids, deux mesures.