Le constat est affligeant mais il n'est malheureusement pas propre à Vierzon, que la majorité se rassure, tout n'est pas entièrement de sa faute. Les bistrots ont la queue courte, dans la seconde ville du Cher, elle dont les troquets pullulaient à tous les coins de rue et forgeaient l'identité des quartiers.
Ils ne sont plus que 34 bistrots à Vierzon, et encore, des bistrots typiques, on les compte sur les doigts d'une main. La plupart font aussi brasserie, restaurant, pizzeria. (On a pu en oublier, alors si c'est le cas, faites le nous savoir).
L'archéologie bistrotière permet encore de situer quelques enseignes légendaires, notamment les cafés de cheminots entre celui du Dépôt et le café de l'Avenir dont les devantures ont résisté au temps. Comme des décors de cinéma qu'ils sont devenus.
L'heure est pourtant grave car les petits bistrots tels qu'on les a connus ont complètement disparu de la surface de la ville.
A Vierzon-Villages, plus que 3 cafés : deux font brasseries et restaurant, chez Fred et le Jean-Jaurès. Il n'y a que le bar-tabac le Gallia qui a conservé son âme de bistrot pur, encore prisé les jours de marché hebdomadaire.
La route de Paris contient 2 cafés : L'éternel Narval - bar tabac et L’Excess - bar brasserie, jadis La Promenade.
L'avenue de la République a beaucoup perdu en bistrots. On compte encore 3 licences IV actuellement : Le Koncept - bar ; le Café du Théâtre, aujourd'hui plus restaurant-traiteur que bistrot; La Civette, enseigne historique qui résiste avec son bar pur, tabac et journaux.
Face à la gare, l'Orient Express.
Plus haut, place la Croix-Blanche, on retrouve 2 piliers : le Paris, également brasserie et Le Fontenoy - bar, tabac, journaux. Sans oublier, l'Enjoy bowling, un endroit où boire un verre, oui, mais ce n'est pas un bistrot...
Rue Armand-Brunet, il en reste 2 : le café de l'Hôtel de ville, toujours PMU et l'Estoril, complètent le tableau.
Place du Mail, encore 2 bars : Le Bistrot - bar brasserie et en face Le Bureau, bar brasserie, également.
Place Foch, on se souvient du café de l'Union rebaptisé La lune - bar-brasserie.
En grimpant la rue Joffre : on y trouve Epipapu.
La place du Marché au Blé, 2 bars : Le Brazza - bar tabac, jadis la Cigogne et Le Refuge.
Au Tunnel-Château, 2 bars : l'indétrônable café des Sports - bar PMU et un restaurant-bar à l'angle de la route de Neuvy.
Route de Neuvy, 1 seul bistrot : le bar-pizzéria Le Flam'Bar
Rue Gourdon-rue du docteur Roux, Le Chiquito est fermé, Chez Fanfan et chez l'ex-Chateaubriand, un bar-jeux.
Rue Félix Pyat, La Douane du Briou est certainement le plus typique des bistrots qui nous restent, avec le Bazile Bar, au Bois d'Yèvre, deux curiosités pour lesquelles, une mesure de protection au titre du patrimoine bistrotier s'imposerait.
Au Clos-du-Roy, plus de bistrot. Combien y a-t-il de quartiers vierzonnais qui n'ont plus d'enseigne lumineuse allumée tard le soir ? Plus aucun troquet non plus route de Puits-Berteau (qui se souvient du Carnaval). Ou de la Genette ? Ou encore de la route de Foëcy ?
Les Forge, 3 bistrots ! Le bar tabac des Forges, le Café de l’église - bar restaurant et le Blue Bar.
Chaillot, un bar-brasserie et la route de Brinay, avec un seul, l'Escapade.
Redescendons par Bourgneuf, encore 3 troquets : le Balto, Le Bergerac, figure historique et Chez Rachel, l'ancien bar de l'Avenue, certainement le bistrot vierzonnais qu'il faudrait sanctuariser car l'un des rares à conserver l'esprit de ce qu'est un bistrot.