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Vierzonitude

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Bus : aucun scolaire n'est laissé sur le bord de la route, vraiment ?

Publié par vierzonitude sur 10 Novembre 2024, 16:12pm

Bus : aucun scolaire n'est laissé sur le bord de la route, vraiment ?

18.521.148 euros sur 8 ans, c'est le coût de la concession du réseau de bus. 

Interrogée en septembre dernier sur le cafouillage des premiers jours, la maire de Vierzon a répondu : "je ne peux pas laisser dire qu’elle n’a pas été préparée correctement. Durant des mois nous avons travaillé sur ce projet, notamment en réalisant des enquêtes à bord des bus et auprès des usagers. Ils ont été consultés donc ce n’est pas correct de dire qu’ils n’ont pas été écoutés. Il est vrai, qu’au lancement, il y a eu des « couacs » notamment dû aux changements d’habitude. Dès lors que changent les habitudes des gens, ça perturbe un peu tout le monde."

Surtout quand il y a un manque criant de communication !

"Depuis trois semaines, de grosses modifications ont été apportées, là c’est en train de se stabiliser. Deux autres points plus sensibles ont été relevés notamment les prises de rendez-vous pour le TAD auprès de la boutique. Par jour, le nombre de réservation des TAD est de 155 demandes. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser et aider les usagers à la prise du premier rendez-vous, il y a eu beaucoup de changement notamment dans le quartier sud. Sur la ligne E on a procédé à des ajustements. Maintenant, il n’est pas correct de dire que la Ville n’a pas écouté les habitants".

Ce n'est pas l'avis des habitants...

"Nous avons tous vu la pétition en ligne, initiée par une habitante de Méreau ... Il faut peut être remettre les choses dans l’ordre et donc je ne laisserai pas dire que depuis le début nous n’avons rien fait. Je reconnais qu’il y a eu des problèmes, qui se règlent progressivement, mais il n’est pas question pour le moment d’un avenant. Dans un premier temps nous allons voir comment cela évolue, mais rassurez-vous, aucun scolaire n’est laissé sur le bord de la route."

Pourtant, avenant il y a eu....

 

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L
Lusor
14/11/2024 07:35
Cher Vierzonitude, nos élus n'empruntent pas les transports en commun. Comme vous allez souvent à la gare, photographiez les informations de l'abri de bus. Le plan du réseau est encore celui de l'an passé ! ... Sortez à pied de la passerelle, il n'y a toujours pas de passage piétons pour traverser l'avenue Brisson entre le lycée et la Croix blanche... Quand les cars et les voitures du matin arrivent dans la nuit les élèves qui viennent de la gare traversent en courant devant les phares ! Deux mois et demi après la réouverture du pont de Toulouse on en est toujours là !!!
Répondre
M
M
11/11/2024 09:58
"Je ne peux pas laisser dire" proclame notre maire. Excusez notre insolence, votre Altesse ! Mais dire qu'on a travaillé des mois n'est pas obligatoirement en soi un gage de qualité .
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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