
Un mystère subsistait, dans les liens historiques entre Vierzon et Ronvaux : où se situait la sépulture de l’instituteur vierzonnais, Camille Lescot, tué aux Éparges le 23 août 1916 ? Nous avons reçu un message d'Yves Jadot, adhérent du Souvenir Français Verdun/Charny qui a résolu le mystère et après des recherches a retrouvé la tombe du Vierzonnais.

"Après de nombreuses recherche, à l'aide de la mairie de Saint-Germain-des-Bois, nous avons retrouvé la sépulture de Camille Lescot au cimetière de cette commune."

On a reçu aussi les documents qui ont servi au rapatriement du corps dans cette localité.




On en parle chaque année mais cette page d'histoire, finalement méconnue de Vierzon, mérite que l'on s'en souvienne. Le village de Ronvaux, dans la Meuse, est le filleul de la ville de Vierzon. Voici son histoire, qui est une histoire singulière et très touchante. Entre Vierzon et Ronvaux, un lien demeure, toujours très fort.
En 1920, une institutrice de Vierzon dont le mari était mort au front, dans la Meuse, traverse Ronvaux, dans la Meuse, ravagée par la guerre. Une poignée d'habitants. Une église. Plus tard, un monument aux morts. Madame Veuve Lescot veut ramener le corps de son mari, instituteur à Vierzon-Ville, tué au champ d'honneur, pendant la bataille de Verdun. Les 87 habitants que compte encore le village, deux ans après la fin de la Grande Guerre, croupissent dans des baraques, sans confort.
Le coeur serré par ce qu'elle voit, l'institutrice revenue à Vierzon, force le maire, Emile Péraudin, à créer un comité de secours à Ronvaux. Pleuvent des couvertures (42), des paires de draps (70), des assiettes creuses (162), des bols (124), une comptabilité généreuse de tout et de rien de la part de Vierzonnais solidaires. Les entreprises, les associations, la Caisse d'Epargne gonflent les dons. Par délibération, les écoles vierzonnaises adoptent l'école de Ronvaux. Dans une lettre adressée aux écoliers vierzonnais, les enfants de Ronvaux expriment leur gratitude : “Grâce à vous aussi, nous sommes des privilégiés parmi les sinistrés de notre région car vos démarches auprès des commerçants ont permis de nous procurer des manteaux, vêtements, chaussures, coiffures etc. Tous ces articles absolument neufs alors que nos camarades des autres communes n'ont rien eu ou des vêtements de peu de valeur.”
L'épouse du soldat vierzonnais a réussi son pari. Ronvaux a du inhumer treize de ses habitants sur cent... Le village est arcbouté sur sa propre misère et ne peut, en aucun cas, dégager les fonds nécessaires pour ériger un monument à la mémoire de ses fils tombés au front. Des soucis plombent l'énergie des habitants comme enlever les fils de fer barbelé, reboucher les trous d'obus... En avril 1923, le comité de soutien estime avoir accompli sa tâche. Ses caisses sont encore lestées de 4.700 francs, mis à la disposition du village. La somme se transforme en monument aux morts sur lequel ne figure pas treize noms mais quatorze : l'instituteur Lescot de Vierzon, y figure. On peut lire aussi cette inscription : “Vierzon, bienfaitrice de Ronvaux”. Il n'existe finalement, entre les deux villes aucune charte officielle d'amitié ou de jumelage. Mais le souvenir prégnant d'une communion singulière.
La rue de Ronvaux existe à Vierzon et la place de Vierzon est l'adresse de la mairie de Ronvaux. A Vierzon, encore, lors de l'extension de la l'usine Société Française (matériel agricole), dans les années 1930, Ronvaux donne son nom au premier atelier fabriqué en béton (et non plus avec des poutrelles métalliques)
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Wittelsheim , en Alsace, est la filleule du département du Cher, depuis 1946, par l'intermédiaire du comité Berry-Alsace.
Alain Fournier, à Saint-Rémy la Calonne
Décidemment, le hasard ou le destin, au choix, est une drôle de performance. Alain Fournier, auteur du Grand-Meaulnes, est né à la Chapelle d'Angillon, dans le Cher. C'est à Nançay, près de Vierzon (Vierzon qu'il cite plusieurs fois dans son roman, notamment la gare), que l'écrivain passe, enfant et adolescent, ses vacances d'été. Mobilisé, Alain Fournier meurt en septembre 1914 mais sa dépouille n'est pas retrouvée. En 1991, après d'intenses recherches, son corps et ceux de ses vingt compagnons d'arme sont retrouvés et identifiés grâce à leurs plaques, tout près de la Tranchée de la Calonne, près de.... Ronvaux. Il est inhumé au cimetière militaire de Rémy la Calonne.
Robert 23/10/2019 15:28
un autre 11/11/2017 14:40
Valérie Jacquet 11/11/2017 11:48
chat noir 11/11/2015 11:11
Grigori Efimovitch Raspoutine 04/08/2014 13:46