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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Campus numérique au B3 : plus que 100 étudiants à la rentrée 2023...

Publié par vierzonitude sur 15 Janvier 2023, 17:42pm

Les ambitions ont fondu. On est passé de 300 étudiants à la rentrée 2023 sur le campus numérique dans le B3 (un campus à plus de quatre millions d'euros) à une centaine, dixit madame la maire de Vierzon lors de ses vœux.  Décidément, ça change à une vitesse. Le nombre d'élèves n'est pas comme le prix du litre d'essence, en expansion !

Ainsi, la presse locale nous expliquait qu'il y aura 300 élèves en 2023. En décembre 2021, le bulletin municipal nous annonçait moitié moins d'élèves en 2024 qu'en... 2023 !On apprenait aussi, via la presse locale,  que le plan de développement d’Algosup prévoyait dès 2023 à peu près 200 élèves, c'est maintenant 300.... et même jusqu’à 500 en 2030.

Mais on apprend aussi, via la presse toujours qu'Algosup prévoyait deux cents élèves en 2025, alors qu'elle en vise 300 en 2023... On lisait aussi par ailleurs que la pierre angulaire sera l'école Algosup qui vise 300 étudiants en 2030. N'en jetez vraiment plus !

D'autant qu'un tweet faisait état de 42 élèves pour Algosup, 19 pour le campus connecté et évidemment aucun pour les écoles parisiennes qui non seulement n'ont eu aucun élève (sympa les travaux à 425.000 euros pour des salles de classe à la Décale) mais en plus ne veulent plus s'intéresser qu'à la formation.

Le mieux c'est d'attendre : on nous avait promis des élèves de deux écoles parisiennes, avec des travaux effectués pour plus de 400.000 euros exprès pour elles. Au final, pas d'écoles car aucun élève. Oui, on en est là...

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M
Maurice
15/01/2023 18:49
Que personne ne s'inquiète il n'y aura aucuns élèves
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L
Lev
14/06/2022 17:08
Deux banques prennent «  en charge la scolarité des élèves, et co-financement par les entreprises qui commandent des projets aux élèves."<br /> Les élèves payent 9500€ pour réaliser les projets des entreprises ?<br /> C’est pour les dresser à accepter les emplois-kleenex de la plate-forme Virtuo ?<br /> Pincez-moi svp, on est à Vierzon ?
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S
Simara Paul
04/02/2022 13:54
Des cocos qui investissent l’argent public dans une école privée pour des nantis ! On marche sur la tête !
Répondre
L
Lev
04/02/2022 11:05
A Vierzon, on finance les écoles privées avec les fonds publics, on finance la maison des médecins retraités ; c’est la nouvelle gauche
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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