Nous sommes assis sur des petits trésors touristiques, certes nos séants sont faits pour ça, recouvrir ce que l'on ne veut pas montrer mais tout de même, il existe des pépites qui pourraient intéresser le touriste en dehors des sentiers balisés. Ce n'est pas un inventaire exhaustif mais il serait utile de rappeler quelques anecdotes.
Par exemple, pourquoi ne pas pas baptiser la passerelle de la gare "Charles Aznavour", c'est là qu'il a connu sa première femme, grâce à son éditeur musical qui est né à... Vierzon, éditeur à la fois de Charles Trénet dont un Vierzonnais, Christian Lebon, entretient la flamme avec passion. Inconnus au bataillon du tourisme vierzonnais...
Mettons Jacques Brel de côté : il a fallu attendre cinquante ans pour que sa fille France Brel vienne à Vierzon, pour qu'une place porte le nom du chanteur.
Rappelons aussi, à toutes fins utiles, que Régine Desforges, l'auteur de la Bicyclette bleue avait un lien avec Vierzon, quand elle rendait visite à sa tante, qui travaillait à la bijouterie Lesieur, en centre-ville. C'est écrit dans son autobiographie. Rien ne le rappelle, pourtant le bâtiment existe encore (Marionnaud), avec sa pendule arrêtée pour toujours.
Qui sait qu'Antoine de Saint-Exupéry a dormi à l'hôtel du Boeuf où se tiennent actuellement les Galeries avenue de la République et qu'il a croqué, sur le papier à en-tête de l'hôtel, les Vierzonnais de l'époque ? Rien, sur place, ne rappelle cet anecdote.
Et Patrick Raynal, le conteur berrichon, grand artiste qui n'a pas fait que naître à Vierzon et décrire la famille type berrichonne à travers Berlodiot. Non, même pas une rue, une place ou quelque chose à son nom. Rien ne le rappelle à Vierzon, et pourtant, que d'histoires à raconter.
Ne parlons pas des tracteurs, même si on peut en voir un désormais sur l'esplanade de la Société-Française. Et de ce micro-musée dont l'ambition d'une ville se résume à sa petite surface. Il serait peut-être temps de travailler le sujet, de montrer qu'à Vierzon, on en a vu sortir des grands hommes, ceux qui sont sortis du lycée Henri-Brisson, Roland Moisan, grand caricaturiste au Canard enchaîné, Edgard Brandt, le réalisateur Eric Rhomer alors prof au lycée... Rien ne rappelle qu'ils sont venus ici. Et pourtant, il y a tant d'histoires à raconter.
Si vous avez d'autres histoires de ce genre, d'autres anecdotes, racontez-les nous :
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