Vierzon est une véritable terre de paradoxes ! Depuis quelques jours, une petite musique des élus Insoumis plane au-dessus d'un terrain vendu par la ville de Vierzon, il y a de nombreux mois, afin d'y construire une résidence pour personnes en perte d'autonomie et pour personnes en situation de handicap.
Le terrain situé face à l'école de Puits-Berteau est soudain pris comme symbole d'un refus de la bétonisation de Vierzon. Les élus Insoumis arguent que l'ancien Leader Price, tout proche, et vide, est déjà bétonné et pourrait accueillir cette résidence.
Le combat des Insoumis est vain, ce n'est pas le jour où les travaux commencent qu'il faut se réveiller. Vierzonitude avait déjà évoqué de nombreuses fois cette construction dont on ne voyait rien venir. Mais, le paradoxe est ailleurs.
En 2022, on apprend qu'un projet de lieu de culte entend sacrifier le jardin face à l'Ehpad Ambroise Croizat au Clos du Roy. Levée de bouclier, notamment des élus socialistes. En revanche, les élus LFI soutenaient ce projet de... sacrifier un espace vert pour un lieu de culte. Le projet est finalement abandonné.
En mars 2024, re-belote. "La ville envisage de procéder à la cession d’une portion de son domaine affecté à l’usage du public, en réponse à la sollicitation d’un porteur de projet pour l'édification d'un lieu de culte. L’emprise à céder empiète pour une faible partie sur le boulevard Salvador Allende et pour l’essentiel sur l’espace consacré à un city stade", écrivions nous.
Là encore, l'emplacement prévu se situe sur l'emprise d'un espace vert. Aucune contestation des élus Insoumis, pourtant attachés à ne pas bétonner des espaces qui ne le sont pas. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir préconisé de bâtir le futur lieu de culte sur l'emprise de l'ancien Lidl du quartier ?
Et voilà qu'arrive le projet de résidence route de Puits Berteau que contestent les Insoumis au prétexte qu'il va ensevelir un espace vert. Y aurait-il deux poids, deux mesures ? Y aurait-il de l'herbe moins verte qu'ailleurs ? En tout cas, ce genre de débat en plein jeux paralympiques, voilà qui est à fait gracieux. Ah, la grâce vierzonnaise...