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Vierzonitude

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Comment Vierzon veut lutter contre les violences intrafamiliales et sexuelles

Publié par vierzonitude sur 20 Août 2022, 06:30am

Comment Vierzon veut lutter contre les violences intrafamiliales et sexuelles

Le nouveau contrat local de santé 2022-2026 prend en compte également, et surtout, la lutte contre les violences intrafamiliales et sexuelles.  Les actes de violences sont de plus en plus nombreux et ont été d’autant plus mis en exergue par la crise sanitaire. (extrait ci-dessous du nouveau contrat local de santé).

Quelques chiffres : (enregistrement par le travailleur social au commissariat de Vierzon de toutes violences confondues (physiques, psychologiques, sexuelles, harcèlement) :

au sein de la famille :
2019 : 2
2020 : 9
2021 : 19

au sein du couple :
2019 : 38
2020 : 31
2021 : 50

Les 3/4 des violences concernent des personnes âgées de 26 à 60 ans, avec ou sans emploi. Pour autant, le manque de ressources est un frein à la séparation. La plupart sont en location, mais ne facilite pas pour autant cette séparation difficile à entreprendre et surtout à maintenir par :

- scolarité des enfants/mode de garde,
- quitter les proches soutenant,
- le lien père/enfant(s),
- les structures d’accueil sur Bourges qui enlèvent les repères.

Il est à noter que le nombre de violences enregistrées envers les hommes par leur compagne est en hausse.  Ceci n’est bien entendu qu’une partie des violences connues sur Vierzon puisque les chiffres portent sur les personnes que le travailleur social a suivi durant sa présence (pas le soir, pas le week-end – pas le mercredi).

Il s’agit de repérer les problématiques de violences, sous toutes ses formes et de mettre en place les schémas d’orientation et de prises en charge qui en résulteront. Il s’agit d’un vrai projet de territoire, impliquant de nombreux acteurs sociaux et de santé. Il s’inscrit également dans le lien Ville/hôpital et l’interaction prévention/soin.

Objectifs :

. capter les personnes victimes de violence,
. définir les parcours de prises en charge d’urgence 24h/24 (soins d’urgence, hébergements, signalements, …),
. organiser l’accompagnement vers le soin (prise en charge psychologique des victimes, des agresseurs),
. former les professionnels du circuit de prise en charge (police, travailleurs sociaux, personnel de soins),
. accompagner vers l’autonomie pour les victimes (accompagnement administratif et demande financières, travailler sur l’estime de soi, la confiance en soi, le consentement, …),
- mobiliser tous les acteurs médicaux, médico-sociaux et sociaux dans la lutte contre les violences.

Parmi les mesures à prendre, les situations d’urgence :

- donner les outils de prise en charge anticipés à l’astreinte sociale,
- être en mesure, pour l’astreinte sociale, de toujours disposer de solutions d’ »hébergement secours »,
- prévoir la prise en charge des repas,
- offrir une possibilité de mobilité d’urgence pour maintenir l’activité professionnelle et éventuellement la scolarité ou la garde des enfants,
- mettre en place un véritable accompagnement et pas seulement une orientation vers les services compétents, avec accompagnement physique si nécessaire. Il est très important, comme cela a été souligné dans la présentation du contexte, de prendre en compte la difficulté pour les victimes de devoir gérer les déplacements et les hébergements hors Vierzon.

Travail en étroite collaboration avec Unité Médico Judiciaire. Mais les solutions de secours qu’elle propose ne se situent que sur Bourges et ne répondent pas aux besoins du territoire, voire même, mettent un frein à la décison à la capacité d’agir de la victime.

Les moyens : 

- une astreinte sociale existe déjà sur Vierzon,
- un travailleur social est en poste au commissariat. Elle accueille les victimes et fait le signalement,
- une étroite collaboration existe déjà avec la Maison des Solidarités qui prend le relais dans l’accompagnement des victimes,
- de nombreux acteurs interviennent dans le champ de la prise en charge de suivi : Le Relais, la SCJE, le CIDFF, etc.

Les logements d’urgence : 

La ville va disposer de deux logements d’urgence. Ils appartiennent à la ville, ont été remis en état et vont être équipés. Ils disposeront, chacun, d’une cuisine, d’un salon salle à manger, de deux chambres et d’une salle de bain. Ils pourront ainsi accueillir 2 familles et même les animaux de compagnie si nécessaire puisqu’un environnement paysager le permet.

Un contact sera également pris avec les bailleurs sociaux en cas d’insuffisance de 2 logements si les situations en faisaient ressortir le besoin. Les logements seront équipés pour être opérationnels de suite avec repas de secours, produits d’hygiène, linge et vêtements.

Ces logements auront vocation à :

- répondre à la difficulté pour l’astreinte sociale du CCAS, de loger les victimes de violences en cas d’appel du commissariat, des pompiers ou du centre hospitalier,
- ne proposer qu’une solution temporaire n’excédant pas 3 mois pour toujours disposer de cette solution d’hébergement.

La procédure d’urgence devra prévoir :

- de s’appuyer sur l’intervention de l’association LAASSO, qui dispose de 2 interprètes formés en interprétariat social et santé, quand il y a barrière de la langue,
- d’équiper l’appartement de repas de secours (comme le fait déjà la cuisine centrale de Vierzon sur ses restaurants scolaires), de produits de première nécessité, de vêtements standards,
- de prévoir un partenariat avec le Centre hospitalier si la personne a un traitement médicamenteux qu’elle n’a pu emmener devant l’urgence de la situation, pour qu’elle dispose de son traitement en attendant de pouvoir consulter son médecin.

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