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Vierzonitude

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Conseil municipal : les Vierzonnais payent 13 millions d'euros de produit fiscal

Publié par vierzonitude sur 23 Mars 2017, 09:29am

Le produit fiscal attendu, des impôts des Vierzonnais, est estimé à 13 400 487 € dont 12 287 487 € au titre des trois taxes locales, suivant des projections effectuées par la Ville de Vierzon. 

"Malgré les difficultés, la majorité municipale a fait un choix clair, déjà annoncé et affirmé lors du débat d'orientations budgétaires, celui de ne pas augmenter les taux des impôts locaux, peut-on lire dans la délibération du conseil municipal du jeudi 23 mars. Pour 2017 les taux sont fixés ainsi : Taxe d’habitation 20,41 %; Taxe foncière bâtie 22,77 %; Taxe foncière non bâtie 41,56 %."

Conseil municipal : les Vierzonnais payent 13 millions d'euros de produit fiscal

Les bases prévisionnelles figurant dans l'état transmis par le service de la Fiscalité Directe Locale sont habituellement calculées à partir des données de l'année précédente et actualisées en fonction du coefficient de revalorisation des valeurs locatives. Toutefois, les évolutions législatives prévues à l’article 75 de la loi de finances pour 2016, concernant les foyers aux revenus modestes, ont rendu ce calcul complexe et particulièrement tardif pour 2016 puisque ces informations n'ont été transmises qu'en novembre 2016. Pour la ville de Vierzon, cette mesure d'exonération des foyers modestes s'est traduite par une perte de produits de taxe d'habitation de 399 445 €. La compensation par l’État de mesures nationales aux collectivités n'intervient que l'année suivante, au
taux de 1991.

Le produit fiscal de 12 287 487 €, intégré au budget primitif 2017, est calculé en fonction d'éléments connus comme la revalorisation des bases par la loi de finances 2017 avec + 0,4 % et d'estimations de variation physique des locaux bâtis et de taxe d'habitation de +0,6 %, en partant
des bases définitives 2016. De même, les différentes allocations compensatrices sont estimées pour un montant total de 1 113 000 €, comme suit : Taxe habitation 940 000 €; Taxe foncière 76 000 €; Taxe foncière non bâtie 14 000 €; Taxe professionnelle –Dotation unique spécifique 83 000 €.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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