Vingt-huit ans que l'association de la Mémoire industrielle et agricole du pays de Vierzon existe; trente ans que l'Amicale Société-Française; cela fait quatre vingt dix ans que le premier tracteur SFV est sorti des usines de Vierzon et ... ? Et rien ! Ni l'association, ni l'Amicale, ni même le poids de l'histoire industrielle ont eu raison du rejet viscéral des élus pour les tracteurs et l'histoire de la Société-Française à Vierzon. Comme pour Brel.
Il a fallu que des quidams invitent France Brel, un jour, en dehors de tout côté officiel, c'est-à-dire sans élus pour le maire de l'époque cherchent à couper l'herbe sous le pied des promoteurs de cette invitation en expliquant dans la presse, le jour de la visite de France Brel que la place portera le nom de son père...
La Mémoire industrielle ronge son frein : silence radio sur les revendications, aucun soutien lors de la vente de la maison de Célestin Gérard, c'est vrai qu'on ne peut pas mordre la main qui vous nourrit. L'association se contente de son sombre hangar, de sa petite manifestation tous les deux ans, c'est assez pour ne pas se rebeller, exiger un musée digne de ce nom. Dommage. L'association avait été créé pour ça, maintenant, elle ronronne et personne ne veut rien y changer. Vierzon quoi.
Quant à l'Amicale Société-Française, rien de plus. Son siège social, jadis implanté à Vierzon est désormais à Fresnes. Si cela continue, dans dix ans, on ne saura même plus que Vierzon a fabriqué des tracteurs. Que l'usine de la Société-Française est un monument historique, du moins sa façade. Et que la ville compte une collection de tracteurs extraordinaire qui n'est rien à côté de la passion de nombreux collectionneurs en France et à l'étranger.
Ah, on nous promet une extension du musée face au B3 pour les tracteurs comme la promesse d'une nef dans le B3 pour les tracteurs. C'est écrit : Vierzon n'aime qu'une partie de son passé...