Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Déportez-vous : le panneau n'est toujours pas remplacé à Bourgneuf !

Publié par vierzonitude sur 25 Janvier 2023, 21:35pm

Vierzonitude avait fait remarquer qu'un panneau malencontreux, celui-ci

avait été installé à côté de celui-là

Suite au post bien senti de Vierzonitude, figurez-vous que le panneau a été retiré. Comme Vierzonitude est utile ! Le panneau retiré n'a pas été remplacé par un autre :

Pourtant, c'est facile, parce que nous, nous avons trouvé celui-ci : 

Voyez, on s'écarte on se déporte pas....

Certains, c'est sûr, vont trouver que Vierzonitude chipote. Mais d'autres, les plus nombreux, auront à cœur la force du symbole. Le panneau est sans aucun doute passé inaperçu pour bon nombre de personnes. D'autant qu'il faut le relier à l'histoire de Vierzon.

A Bourgneuf, sur le pont du Cher, celui qui servit pendant la seconde guerre mondiale de ligne de démarcation,

 

on y lit ceci :

 

Vous aurez compris... le "déportez(vous" à cet endroit précis, résonne bizarrement.

 

D'autant que lorsqu'on élargit le champ, on voit aussi ceci :

 

A droite, c'est un panneau d'information sur...

 

... la ligne de démarcation, oui. En face, nous avons aussi la stèle en hommage aux passeurs sur le Cher, ceux qui faisaient passer les hommes, femmes et enfants de la zone occupée à la zone libre.

 

Et si ce n'était pas suffisant pour comprendre le symbole, il y a aussi à quelques mètres de ce même panneau, celui-ci :

 

Alors, un autrement que "déportez vous" serait de meilleur goût. "écartez vous", par exemple, ou "serrez à gauche". En fait, non, Vierzonitude ne chipote pas. C'est comme nommé, dans le même quartier, un passage au nom du docteur Cliquet, passeur sur le Cher et au beau milieu du passage, y mettre une porte fermée à clef...

Les symboles ont la vie dure.

Quand le docteur Adélaïde Hautval tente de franchir la ligne de démarcation à Vierzon - Vierzonitude

Quand le docteur Adélaïde Hautval tente de franchir la ligne de démarcation à Vierzon - Vierzonitude

Régulièrement, Vierzon revient dans des récits à propos de la ligne de démarcation. Régulièrement, la ville est citée dans des témoignages qui expliquent comment certains ont pu franchir l...

http://www.vierzonitude.fr/quand-le-docteur-adelaide-hautval-tente-de-franchir-la-ligne-de-demarcation-a-vierzon.html

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Vierzon en noir et blanc
Vierzon en noir et blanc
Eliminé sur tapis vert, le VFC s'explique
Eliminé sur tapis vert, le VFC s'explique
Enfin réparé !
Enfin réparé !
Nicolas Sansu vent debout contre la direction de son parti
Nicolas Sansu vent debout contre la direction de son parti
Quand la région socialiste salarie des médecins... qui étaient en retraite !
Après l'eau, les ordures ménagères augmentent : vive la gauche !
Commenter cet article
L
LoL
07/05/2021 16:11
Ben , pas besoin de panneau!!, les gens savent bien encore rouler à vélo sur les trottoirs et pousser les piétons par dessus la balustrade, ils ne sont pas si bêtes que cela!! :-))<br /> <br /> Et puis 1.50m d'écart de chaque coté en moins sur ce pont et c'est les véhicules qui se feront bientôt la bise automatiquement au centre de celui-ci sur une seule ligne ,en cas de malchance imprévue!! :-)
Répondre
B
Bruno
06/04/2021 20:34
C'est un rapprochement un peu limite mais l'humour doit rester present en ces temps moroses
Répondre
L
Lev
06/04/2021 15:28
Remarquons que ce panneau est unique, sans doute pour respecter le sens de l'Histoire : pour se rendre en zone libre, point n'est besoin de se déporter on peut rouler, avec son automobile, en toute tranquillité en empruntant ces pistes cyclables king size. Ceci dit, déjà que les sas à vélo ne sont pas respectés, voilà maintenant que les pistes cyclables (qui ne l'étaient guère plus) ne peuvent plus l'être du tout pour des raisons matérielles. Idem rue Miranda de Ebro la nouvelle rue à double sens et parait-il "zone 30" (un panneau fin de zone 30 à l'intersection avec la rue des Ponts)<br /> Pas grave, Vierzon a obtenu le label ville du vélo. A ne pas oublier de mentionner aux prochaines municipales. Vive la voiture !
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents