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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


En 2014, déjà, une pétition pour plus de policiers à Vierzon

Publié par vierzonitude sur 23 Septembre 2017, 07:30am

La demande d'effectifs au commissariat de Vierzon est un éternel recommencement. En 2014, après quelques "événements" graves en matière de délinquance, voilà que la fièvre reprend la ville de Vierzon. On croise, chez les commerçants, une pétition, soutenue par la municipalité (le maire est à l'époque député). Vous apprécierez les tournures de phrases tendant à faire croire que la baisse des effectifs est la cause de la montée de la délinquance. Trois ans plus tard, rebelote. La municipalité se relance dans une chasse aux effectifs et pour cause, des événements violents ont fait sortir les élus de leur silence. Mêmes causes, mêmes effets. Et dans trois ans, on remet ça aussi ?

La pétition date de 2014.

La pétition date de 2014.

Voilà ce qu'on écritvait en 2014 : Voilà ce que l'on trouve chez certains commerçants du centre-ville : une pétition pour plus de police à  Vierzon. Et quand on demande mais qui donc a déposé cette pétition, on vous répond... la police. La police de Vierzon pétitionnerait donc pour elle-même en impliquant les élus (toujours contents d'avoir plus d'effectifs à offrir à la population apeurée), impliquant aussi les commerçants qui ont en marre de se faire casser leurs vitrines comme ce fut le cas, notamment, en août ainsi bien sûr que les habitants de Vierzon, persuadés qu'avec des policiers à chaque coin de rue tout irait tellement mieux ? Etrange d'autant que cette pétition aurait pu être déposée par Monsieur tout le monde.  

Figurez-vous que les effectifs du commissariat de Vierzon sont en baisse. Mais ils sont en baise depuis des années alors même, parait-il, qu'ils viennent d'être renforcés par des policiers venus de Romorantin, vu que là-bas, le commissariat a fermé ses portes. Les effectifs du commissariat, c'est le hochet préféré des élus. Pourtant avec un maire qui murmure à l'oreille des ministres. Au lieu d'avoir fait venir celui de l'économie pour inaugurer quatre pavés place du Marché au Blé, il aurait mieux fait de faire venir le ministre de l'intérieur. Mais la gauche, surtout la gauche de la gauche de la gauche de la gauche a a toujours et gêné aux entournures avec la sécurité, la police, tout ça. Même que l'actuelle municipalité vient de se droitiser quand même en acceptant le principe de la vidéosurveillance. Décidément, c'est une tendance en ce moment à ce que la gauche se droistise !

La pétition adressée au ministre de l'intérieur, lui demande de revenir sur ces suppressions de postes. Dans une ville qui voit déjà sa sous-préfecture fonctionner au ralenti, on ne voudrait pas non plus donner l'impression qu'en plus, on s'y sent en insécurité.... Et les gens signent pour une véritable présence policière car en ce moment, il y a une fausse présence policière, voyez-vous... Et surtout, le rétablissement d'une seconde équipe de nuit. Mais pourquoi faire vu qu'aux dernières municipales, la police municipale devait être armée jusqu'aux dents, renforcée, mobilisable jour et nuit, chaque heure sous la lune et le soleil ! Et surtout, améliorer l'accueil au commissariat. En fait, il faudrait surtout changer de commissariat...

Étrange que jamais aucun élu n'ait sollicité un nouveau commissariat, tenez au Forum république par exemple, ça résoudrait les problèmes ! Car avec l'augmentation des cambriolages, les temps d'attente pour déposer plainte s'allongent et pendant ce temps-là, les uniformes n'élucident aucun cambriolage ! Et si les cambriolages baissent, on renvoie les effectifs en renfort ailleurs ? 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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