En février 2017, le Figaro vient à Vierzon réaliser un reportage sur... les dealers de la rue Joffre (déjà) et de la place du Marché au Blé. Dans le quotidien de droite, le sous-préfet de l'époque se lâche :
Mais dans un autre canard, (gratuit et aujourd'hui disparu), le sous-préfet et le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, tentent d'expliquer que le Figaro a biaisé la réalité.
Le sous-préfet rame dans la semoule : " Nous avons eu un premier semestre 2016 très fort et, après la résolution d'un certain nombre d'affaires, c'est énormément retombé au deuxième semestre pour atteindre un résultat identique à 2015 en terme de cambriolage. Les efforts ont été faits…" Ouf, l'Etat est mis hors de cause.
"Nous n'avons pas du tout assisté à une explosion des faits ! Tout ne va pas forcément mal à Vierzon et les chiffres donnés ne sont pas aussi facilement interprétables que ça", estime le sous-préfet qui ajoute que, par ailleurs "il ne faut pas non plus rapprocher les fermetures de commerces avec l'insécurité !"
Justement, ses propos, il les repasse pour effacer les faux plis : "Quant à la sensation d'insécurité récurrente dans la ville", poursuit le canard, à propos du sous-préfet, "il a tenu à préciser que le cliché de l'impossibilité d'une ville paisible où les anciens sont en train de boire un café sur la place centrale tenait à la géographie, à l'histoire, de la ville même, non à une potentielle insécurité latente". Cirage de pompes !
"Mon sentiment n'est pas que Vierzon ne soit pas une ville sûre. Je dirais même que nous sommes plutôt dans un climat serein". Ah oui, on sent que les autorités supérieures sont passées par là... C'est exactement l'inverse de ses déclarations.
"Ici les services de l’État n'ont pas attendu qu'on leur donne des idées. Nous effectuons un gros travail avec la police, les associations, les services de la ville. On n'en parle pas assez. Nous avons un taux d'élucidations qui a encore augmenté et on a pu en voir le résultat dans la deuxième partie de l'année. A Vierzon, on ne s'en sort pas si mal ..."
Et ça pédale, et ça pédale.
Nicolas Sansu : "C'est un peu facile de prendre les chiffres sans donner d'explications. Je pense que c'est une opération téléguidée et scandaleuse".
Ah, voilà la théorie du complot. Quand un journal qui n'a pas les mêmes opinions que la mairie communiste, écrit sur un sujet qui fâche, c'est forcément un complot destiné à déstabiliser la campagne des législatives du député sortant de l'époque.
"On ne va pas dire que tout va bien mais il faudrait tout de même prendre en compte le travail réalisé", dit encore le maire.
"Le problème de la rue Maréchal Joffre, par exemple, va s'avérer réglé bientôt : nous avons voté la pose de caméras et nous attendons l'acceptation du dossier par l’État. Dès que nous aurons celles-ci, nous pourrons les mettre en place. Mais, de toute manière, dès leur pose nous aurons déplacé le problème vers un endroit où nous n'en aurons pas encore mis… C'est en ce sens que je demande des effectifs supplémentaires de police. Cela dit, on ne peut pas interdire le rassemblement des gens ..."
Et le canard qui servait d'essuie-larmes de conclure : "Et si l'on demande, sur le fond ce que l'élu pense de l'article, la réponse est nette : « je crois ne pas avoir de leçon à recevoir d'un journal dont le proprio vient d'être condamné pour avoir caché son pognon à l'étranger ... " Vite, un publireportage de l'Humanité pour rétablir la vérité !
Vierzon, 27.000 habitants, 237 cambriolages en 2016 : le ras-le-bol de la population
LES COLÈRES FRANÇAISES (5/10) - Cette petite ville du Cher est confrontée, comme beaucoup d'autres à une insécurité croissante. Nous sommes allés à la rencontre de ses habitants. C'est une ...