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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Et un jour, le canal fut bouché en centre-ville

Publié par vierzonitude sur 15 Avril 2024, 13:09pm

Voici la plus belle bévue du 20ème siècle à Vierzon, le busage du canal qui a permis la construction de cette verrue urbaine qu'est le Forum république et dont ne sait plus que faire...

Et un jour, le canal fut bouché en centre-ville

"Aménager un nouveau quartier ne se fait ni pour un an, ni pour une décennie. Vu la somme que la majorité y consacre, il vaut mieux ne pas se tromper, comme ce fut le cas avec le comblement du canal de Berry et la construction du Forum République."

C'est une partie de la tribune municipale rédigée par l'opposition, à propos de la future place Jacques-Brel. On voit que le busage du canal reste un traumatisme à Vierzon. A l'heure où ce dernier va vivre une période historique (coupure de l'alimentation en eau à partir de Vierzon jusqu'à Noyers-sur-Cher), retour sur l'agonie du canal de Berry qui ne sera jamais recreusé à Vierzon.

Le plus mauvais exemple reste bien sûr le comblement du canal de Berry et c'est vrai, le Forum république, ce faux centre-ville qui a poussé en 1990. A l'époque, rappelons que le maire-adjoint à l'urbanisme est l'actuel président de la communauté de communes. On ne change pas une équipe qui bétonne.

Juste pour se rafraîchir la mémoire, il suffit de regarder les photos ci-dessous...

 

Pour tous souvenirs et/ou photos : vierzonattitude@gmail.com

On parle beaucoup du chantier de l'îlot Rollinat-Brunet, en ce moment, destiné à changer le visage du centre-ville. Mais un autre chantier, entre 1966 et 1969, a considérablement changé le visage de Vierzon : le comblement du canal de Berry, de l'ex-Banque de France jusqu'à l'ancienne maison d'éclusier, détruite pour devenir l'Auberge de jeunesse. A l'emplacement du canal, une vaste opération d'immobilière a fait pousser un central téléphonique, un vaste parking, une bibliothèque, un centre des impôts, puis plus tard, le Forum république, la résidence Larchevêque etc.

C'est tout de même un chantier colossal que de buser le canal pour en faire une vaste plaine afin de développer Vierzon quand on sait que cinquante ans plus tard, on cherche à re-creuser le canal au même endroit...

 

 

 

 

C'était pourtant beau...

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A
AR
07/07/2021 18:53
on peut aussi voir un vieux film sur Ciclic que j'ai fait numériser
Répondre
S
Steppe
14/07/2019 15:46
Staline a bien asséché la mer d'Aral,pourquoi les vierzonnais n'auraient ils pas bouché le Canal du Berry?La folie et la stupidité n'ont pas de frontières.
Répondre
A
AR
07/07/2021 18:56
oui c'est une erreur, mais a l'époque , non. Des erreurs comme celle la il s'en est fait partout dans les 30 glorieuses. Quand au lien avec Staline , c'est n'importe quoi
P
Poil de carbone
14/07/2019 13:19
Quelle honte!Ça mérite un Gérard du niveau zéro de l'urbanisme.Lamentable!
Répondre
L
Le Berruyer
14/02/2019 18:30
Oui,le plan d'eau était magnifique!Certaines villes( pas de gauche bien sur)auraient mis en valeur le bassin du canal.C'était quand même un plus pour Vierzon!!!!!
Répondre
P
pierre de vierzon
13/02/2019 09:28
La cinquième carte postale en partant de la fin est une vue de Melun sur Yèvre depuis le pont sur le canal de la rue Jeanne d'arc donnant sur les quai du canal de Berry. Pierre de vierzon.
Répondre
R
Renaudat
14/08/2017 16:28
Bonjour<br /> Je fus la derniere a etre elu fee de vierzon villages.<br /> J aimerai beaucoup revoir ses photos ainsi que retrouver les fees des annees anrerieures. Beaux souvenirs. Moments agréables <br /> Salutations
Répondre
R
Rodier
02/08/2017 15:54
Je ne suis pas sur que la ville de Vierzon ait les moyens de financer ce titanesque chantier.Donc ca restera une chimère qui sera évoquée au gre des campagnes électorales.Les maçons appellent ça un marronnier.Et puis déboucher le canal ne réglera rien.Le canal est buse sous l'A20 et sous la rue Étienne Dolet.C'est a s'arracher les cheveux.
Répondre
C
CoucouCemoi
02/08/2017 11:26
C'est une con....erie, d'accords MAIS : comme ils disent : Faire et Défaire, c' est toujours travailler !.... La cgt et ses mannards immigrés ont besoin de brasser le béton !......... Ca PAYE !
Répondre
R
Rodier
01/08/2017 19:10
Quelle honte!Un scandale.Une betise sans nom.Les urbanistes et politiques qui ont fait cela ne devaient pas etre bien nets.Pourquoi ne pas l'avoir couvert comme le canal St Martin à Paris ou l'Erdre à Nantes?Mais là ils l'ont transformé en egout.
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A
AR
07/07/2021 18:59
parce qu'a l'époque le canal St Martin était encore en service. Alors que le canal du Berry était inactif depuis longtemps. Dans le sud du département , des biefs entiers sont comblés. Rodier ? Lequel SVP ?
H
HG
01/08/2017 11:10
Des travaux d'enlaidissement.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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