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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Feuillette : le sujet créé des tensions, ah bon ?

Publié par vierzonitude sur 25 Janvier 2021, 09:59am

C'est Vierzon ou la Corse ? Car à lire la presse locale, on a plus l'impression d'être sur l'île qu'au centre de la France. Un article est consacré à l'implantation de la chaîne de boulangerie industrielle Feuillette, sur le site LFM? route de Neuvy. Un boulanger artisanal s'exprime mais anonymement car, selon lui, lit-on, "ce sujet créé des tensions". Un peu mon neveu !  Des tensions, mais pas dans au sein du conseil municipal puisque le permis de construire a été délivré sans une seule information après coup. Comme pour Aldi, on a découvert le pot aux roses une fois la signature apposée sur le permis de construire. Bonjour la transparence !

Donc, en toute tranquillité, un Feuillette va s'installer mais ce n'est pas grave, car de la bouche de son promoteur, "il y a le potentiel". Oui c'est aussi ce que les promoteurs de l'Orée de Sologne nous disaient pour nous convaincre. Il paraît qu'on compte une boulangerie pour 1.800 ou 1.900 habitants. Ah oui la ville n'est pas saturée ! Ajoutez-y, deux Patàpain, un Marie-Blachère, une centrale de cuisson à Lidl et le fait que la grande distribution vend aussi du pain.

Il faut donc attendre que la ville soit saturée pour agir. Saturée de camions avec la future plateforme ? Saturée de trois dans les chaussée avant l'arrivée du Tour de France ? Saturée de commerces vides ? Saturée de grandes surfaces au point qu'on ouvre un Aldi pour fermer un Leader Price ? Saturée de parfumerie au point que Marionnaud ferme ses portes ? Pas de doute, on ne raisonne plus avec la tête mais avec la calculette.

En revanche, le site LFM, lui, n'est pas saturé. Douze ans plus tard, le terrain est toujours en friche, pas aménagé du tout. Une zone de plus dans la périphérie comme un caillou dans la chaussure. On met ce qu'on trouve. Comme sur le site de la Française en fait. La politique de l'opportunisme.

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Blague 25/01/2021 12:00

A quand un rassemblement citoyen sur le terrain pour soutenir nos artisans et empêcher une boulangerie industrielle de s'installer à Vierzon?
A quand une manif devant le siège de la Communauté de communes pour soutenir nos petits commerçants?

jean Marie 25/01/2021 11:28

Un commentaire déplaisant sur la Corse...Peut-on voir un soupçon de racisme dans cette remarque de Vierzonitude? La Corse, département français, comme le Cher, vit au rythme républicain, compte des boulangeries sur son territoire et dont le peuple s'exprime quand il considère qu'il y a une injustice. Vierzonitude aurait pu aussi comparer Vierzon à l'Auvergne ou à la Bretagne!

Wizard 25/01/2021 10:08

Quel rapport entre une boulangerie "dite industrielle" et une plateforme logistique, Vierzon et la Corse ?
Un boulanger "dit artisanal" (donc un "petit commerçant") n'est pas content, et alors ?
Il s'en trouve, ici ou là, pour refuser la concurrence au motif que certains sont plus intelligents, ou plus créatifs, ou plus énergiques, ou plus bosseurs et parfois tout ça en même temps, et alors ?
C'est aussi ça Vierzon.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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