Comme d'habitude, à Vierzon, le moindre débat devient une affaire de politique politicienne. Un lecteur de Vierzonitude a tenté de remettre les choses en perspective (lire plus haut). Et c'est vrai qu'on a besoin de ce genre de petit rappel. Mais il manque quelques éléments, en dehors des directions successives de l'hôpital.
Depuis 1997, se sont succédé au poste de député (de Vierzon), Jean-Claude Sandrier (1997-2012) et Nicolas Sansu, également maire de Vierzon, (2012-2017), puis Nadia Essayan, depuis 2017.
Le député Jean-Claude Sandrier faisait alors partie de la majorité plurielle du gouvernement Jospin (1997-2002). Puis, à partir de 2002, jusqu'en 2017, Jean-Claude Sandrier et Nicolas Sansu ont fait partie de l'opposition.
Si Jean-Claude Sandrier était député de 1997 à 2012, rappelons que le président d'alors du conseil d'administration de 1997 à 2008 était Jean Rousseau, maire de Vierzon de 1990 à 2008, avec Nadia Essayan, actuelle députée, comme adjointe.
Nicolas Sansu, en tant que maire de Vierzon, a pris la suite en 2008, à la tête du conseil de surveillance de l'hôpital, jusqu'à aujourd'hui. Rappelons aussi que Jean Rousseau, transfuge de parti socialiste qui a viré centre droit était politiquement opposé à Jean-Claude Sandrier, le député communiste.
Rappelons aussi qu'à Vierzon, notamment, les deux derniers députés sont restés dans l'opposition pendant quinze ans (2002 à 2017) alors que Nadia Essayan, députée Modem, fait partie d'une majorité gouvernementale, comme Franck-Thomas Richard, député, le fut également de mars 1993 à juin 1997, sous le gouvernement d'Edouard Balladur (jusqu'en 1995) et d'Alain Juppé (1997).
On sait aussi, que, depuis 2004, Vierzonitude l'a montré, chiffres à l'appui, l'hôpital de Vierzon a investi 32 millions sans pratiquement aucune aide de l'agence régionale de santé et de l'Etat. A qui incombe cette responsabilité d'avoir engagé, via des emprunts, autant de travaux, sans financements de l'ARS et de l'Etat ? Pour cela, il suffit de relire plus haut...
Entre 2004 et 2006, les urgences et la maternité ont été entièrement refaites ainsi que le secteur stérilisation, des travaux concernant les archives et une zone de propreté. Coût total de ces investissements : 8,4 millions d'euros, financés à 100% par l'hôpital avec un emprunt, sans l'aide de l'ARS.
Entre 2006 et 2010, le bâtiment Robert Leroux voit le jour ainsi qu'un établissement pour personnes âgées dépendantes de 41 lits à la Noue et, enfin, la mise en sécurité incendie du site Léo Mérigot. Coût total de ces investissements : plus de 22 millions d'euros, financés à 100 % par l'hôpital avec un emprunt sauf la remise aux normes incendie pour laquelle l'ARS a versé 900.000 euros.
Entre 2010 et 2012, des démolitions sur le site de la Noue, un aménagement de bureaux sur le site Mérigot notamment sont à l'ordre du jour. Coût total de ces investissements : 1,3 million d'euros, financés à 100% par l'hôpital avec un emprunt.
Soit 30 millions d'euros de travaux, avec seulement une participation de l'ARS de moins d'1 million d'euros... Et rien de l'Etat. Sans oublier la chaufferie bois du site de la Noue, coût total, presque 2 millions d'euros, financés à 30% par un emprunt de l'hôpital et à 70% par une subvention du Feder.
Limo17/12/2017 17:57
vierzonitude17/12/2017 18:03
Marc20/11/2017 19:38