Après la vente à rebondissements de l'église Saint-Eloi dans le quartier de Puits-Berteau, finalement rachetée par la ville de Vierzon, la paroisse semble avoir décidé de la désacralisation de l'église Saint-Célestin, à Vierzon-Villages. besoin d'argent frais pour couvrir ses dépenses. L'archevêque de Bourges est venue récemment la visiter et maintenant, la décision lui appartient.
Il n'y a plus de cérémonies religieuses à Saint-Célestin. Alors que faire de cette église, vide, la plupart du temps ? Lui donner une autre orientation comme c'est le cas avec l'organisation des Grandes tablées à l'intérieur. Ou la vendre avec le presbytère à côté. Suspense...
D'après une notice historique élaborée à l'occasion du Centenaire de l'église Saint-Célestin, le 14 juin 2009, en présence des descendants de la famille Gérard-Le Cerf, par le Cercle historique.
À l'époque, le quartier était la section de FAY de la commune de Vierzon Village. La population avait grandi, grâce à l'arrivée du chemin de fer et à l'installation d'usines, en particulier les manufactures de porcelaines. Quoique la gare était située à Vierzon-Ville,
toute l'activité ferroviaire (triage, etc..) était sur la commune de Village. L'hôpital est situé également sur ce quartier.
Le château de Fay qui avait donné son nom à la section, appartenait à Madame LE CERF, seule héritière de Célestin GÉRARD. Ce dernier, né à Monthureux-le-Sec (Vosges) en 1821, fonda en 1848, à 27 ans, une usine en face de la gare, qui devint la Société Française de Matériels Agricoles, spécialisée dans la fabrication des locomobiles, puis des tracteurs.
Elle permettra à Vierzon de devenir la capitale française du machinisme agricole. La fille de Célestin, Félicie née en 1856 et morte au château de Fay, décida que l'église de Village serait consacrée à Saint Célestin en souvenir de son père pour qui elle avait une grande vénération. La mémoire de Célestin GERARD est également très honorée à Monthureux-le-Sec où une locomobile est exposée sur la place du village.
Le 7 août 1907 le vicaire général LELONG bénit l'église de Saint-Martin qui est ouverte au culte. En mars 1908 un bulletin paroissial est institué, commun aux deux nouvelles paroisses qui ont droit à 3 pages chacune.
En 1921, la collecte paroissiale rapporte 1225,25 F pour 5150 habitants, alors qu'aux Forges, elle rapporte 2935 F pour seulement 3585 habitants. En 1928, bénédiction de la première pierre du clocher. En 1929, le clocher et ses 5 cloches sont bénis par Mgr l'Archevêque IZARD. Le clocher est immense : 22,5m de haut ; il est dû à un architecte havrais qui emploie des matériaux semi-préfabriqués. Le carillon est important :
– Le bourdon pèse 1800 kg avec un diamètre à la base de 1,45m ; il porte les prénoms de Célestine, Félicie, Pierrette, Augustine et Louise. Il donne le do dièse et porte l'inscription : « Lauda Deum Verum plebem Voco ».
– La deuxième cloche, Marie, Marie-Thérèse, Marie-Louise, Suzanne, Madeleine, pèse 1250 kg pour un diamètre de 1,25m. Elle sonne le ré dièse et les louanges à Marie.
– La troisième cloche, Jeanne, Hélène, Jenny, Alice, pèse 900 kg pour un diamètre de 1,15m. Elle sonne le fa et Régina Coeli.
– La quatrième cloche, Denise, Jacqueline, pèse 380 kg pour un diamètre de 0,90m. Elle sonne le la dièse.
En 1959, premières dégradations dans l'église : le revêtement supérieur du portail d'entrée et le clocher s'effritent. En 1961, on vend une partie du terrain donnant sur le chemin des Donneaux à EDF qui y construit un transformateur.
En octobre 1987, la charpente du nouveau clocher est hissée à sa place. Les travaux ont été dirigés par M. Georges GUIFFRAY.