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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


L'estime de soi pour lutter contre le vandalisme et l'estime des autres, non ?

Publié par vierzonitude sur 1 Août 2017, 18:40pm

Actes de vandalisme au gymnase Sellier - Vierzonitude

Actes de vandalisme au gymnase Sellier - Vierzonitude

On a reçu ça : Dans la nuit du 24 au 25 juillet 2017, le gymnase Henri Sellier de Vierzon a fait l'objet d'acte de vandalisme grave avec effraction ainsi que l'incendie de conteneurs à poubelle ...

http://www.vierzonitude.fr/2017/07/actes-de-vandalisme-au-gymnase-sellier.html

Il a fallu que des actes de vandalisme soient perpétrés deux fois de suite dans le gymnase Henri-Sellier ainsi qu'à l'école de Puits-Berteau pour que nos élus estivaux s'en émeuvent... Enfin, ils touchent du doigt ce que les citoyens vierzonnais endurent (oui on sait, d'autres aussi, ailleurs, et même pire !) depuis longtemps. Ces affaires, médiatisées par Vierzonitude et la presse locale, montrent au grand jour, ce qu'habituellement, on tente de soustraire aux regards des Vierzonnais, histoire de montrer une réalité apaisée, calme. A ce qui se passe dans la cité, on répond par un silence épais croyant ainsi qu'une réalité ignorée est une réalité inexistante.

On pourrait nous objecter que ce n'est là que le train-train quotidien d'une ville soumise aux épreuves d'une délinquance ordinaire. Sauf que, lorsque cette délinquance vient à toucher le coeur du fonctionnement municipal, en l'occurrence, un gymnase et surtout une école, nos élus sortent du bois. Ils crient au scandale. En revanche, lorsque des citoyens ordinaires se débrouillent avec des actes de violence et de vandalisme, ces mêmes élus feignent l'indifférence. Deux poids, deux mesures. 

Nos élus, en mode estivale, ont déjà résolu l'enquête. Pour eux, ce sont des personnes du quartier. La preuve dans cette déclaration : « Les personnes qui ont commis ces actes doivent bien se rendre compte que ce sont les biens de leurs petits frères ou sœurs qu'ils abîment. L'école comme le gymnase sont des lieux d'éducation, des lieux pour les enfants, pour les jeunes. » Bon, au moins, ça c'est réglé. On apprend, par la même occasion, que le service médiation, va régulièrement "discuter avec les jeunes désœuvrés". Mais pas les autres apparemment... Evidemment, quand de tels faits se produisent, que fait-on, quand on est un bon élu moutonnier ? On réclame des renforts de police ! Bingo. « Nous avons aussi demandé à la police de faire plus de tournées sur ce quartier. Et nous nous associons aux demandes du maire auprès de l'État de plus de forces de police sur la ville. » Oh oui, et comme le gouvernement n'est pas socialiste, les socialistes de cette ville pensent comme les communistes. On est plus forts entre perdants et ça ne mange pas de pain de cogner 

Donc, il faut plus de poiliciers dans les rues, plus de patrouilles, une dans chaque école, dans chaque gymnase, à chaque coin de rue. Partout. Ce n'est plus un commissariat qu'il faudra, c'est une cité entière pour loger tout ce monde chargé de notre sécurité et celle des biens de la ville. Sinon, il y a un autre chantier à ouvrir : « On a besoin de retravailler sur l'estime de soi et il faut qu'on avance sur ces publics en déshérence ». Ah oui, l'estime de soi, sacré programme. Et l'estime des autres, non ? Et "ces publics en déshérence", c'est comme "ces jeunes désoeuvrés", on sait donc qui ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils ne font pas. Donc, il faut plus de police et un travail sur l'estime de soi pour lutter contre le vandalisme, voilà qui devrait combler de joie et d'optimisme un nouveau blog nouvellement venu dans la blogosphère vierzonnaise et qui ne traite que du bonheur d'être Vierzonnais. Et dire qu'on ne s'en rend même pas compte.

Re-vandalisme au gymnase Henri-Sellier - Vierzonitude

Re-vandalisme au gymnase Henri-Sellier - Vierzonitude

Ils ont enlevés le panneau qui avait été posé après les 1ere degrad Nouvelle intrusion au gymnase Henri-Sellier en deux jours. Les intrus ont devalisé tout se qui était destiné aux petits (...

http://www.vierzonitude.fr/2017/07/re-vandalisme-au-gymnase-henri-sellier.html

Société - Après les dégradations au gymnase Sellier et à l'école

Société - Après les dégradations au gymnase Sellier et à l'école

Le président du club de basket-ball, les élus, les riverains et les associations sont en colère après les dégradations commises au gymnase municipal Henri-Sellier et dans l'école de Puits-Ber...

http://www.leberry.fr/vierzon/faits-divers/justice/2017/08/01/apres-les-degradations-au-gymnase-sellier-et-a-lecole_12503283.html

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O
on se moque du monde!
02/08/2017 11:16
à force de ne croire que dans ces bonnes paroles... on oublie( et ces momes aussi hélas!) le simple respect du à leurs propres grands parents et parents... alors comment voulez-vous qu'ils respectent la vie commune?! on ne peut faire dans l'angelisme, certains sont partis si loin de l'humanité commune, se sont endurcis avec des rappeurs irresponsables et ne finissent par croire en rien sauf dans la violence ...car en face, on ne leur a jamais opposé le simple respect de la vie humaine, de la vie des autres, de la paix.
Répondre
A
Andrée
02/08/2017 07:10
Ah bon, alors c'est parce qu'ils sont inoccupés qu'ils cassent tout. Ils manquent d'estime de soi. <br /> Ben ça alors. Il vaut mieux entendre cela qu'être sourd , cela dure moins longtemps.
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L
LoL
01/08/2017 23:04
Vous avez raison Vierzonitude, à force de caresser la tête des Vierzonnais pour les endormir, on va tous finir par devenir chauve rapidement dans cette commune !!.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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