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Vierzonitude

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L'étrange silence autour du projet de plateforme géante

Publié par vierzonitude sur 14 Octobre 2024, 05:10am

L'étrange silence autour du projet de plateforme géante

Virtuo virtuelle ? Quel est cet étrange silence autour de Virtuo et sa plateforme logistique géante ? Va t-on nous raconter que des tractations secrètes sont en cours ? Que des commerciaux recherchent toujours des clients ? Et cet industriel qui devait venir, a t-il existé au moins ? Ou est-il déjà parti ? Où en sont les recours ? Pourquoi plus rien ne bouge sur le site de Virtuo ?

Les anti-Virtuo sont toujours sur leurs gardes. Quels sont ces travaux (GRDF) près de Virtuo, le long de la rocade nord ? Les pro-Virtuo sont silencieux, la promesse de trois cents emplois, voire quatre cents au fond de la gorge. Est-ce que le temps joue pour eux ou contre eux ? Cette promesse de plusieurs centaines d'emplois a aiguisé les appétits et aujourd'hui, être contre Virtuo c'est être contre les emplois.

Cela arrange bien les promoteurs de ce projet mais la réalité n'est pas celle-ci. Quand on se balade dans les environs du parc technologique de Sologne, on tombe forcément sur la forêt. Et quand on voit l'environnement, pas encore trop esquinté de Virtuo où doit se construire la plateforme, on ne peut se dire que c'est un énorme gâchis de mettre cette plateforme à cet endroit.

On nous explique qu'on va planter mille arbres d'ici à 2026 mais combien tombent encore. Quand un élu de la majorité s'élève contre l'artificialisation des sols, on le regarde de travers parce qu'il veut sauver un espace vert et deux arbres devant une école. Pendant ce temps-(là, le député, ex-maire veut se racheter une virginité écologique en nous faisant croire que la future place de la gare végétalisée va faire oublier son fiasco de la place Jacques Brel.

Si Virtuo se construit, ce projet sera l'équivalent de l'Orée de Sologne ou du Forum république ou du canal bouché en centre-ville. 

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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