La lecture du procès verbal du conseil communautaire précédent est toujours très enrichissant. Celle de juin dernier l'est tout autant. Surtout lorsque les élus, en l'occurrence le président de la communauté nous vante pendant des mois une école (Algosup) et s'en désolidarise au premier pépin venu.
"Que les choses soient claires concernant le Campus numérique", a-t-il déclaré le 29 juin dernier. "Ce n’est pas seulement Algosup mais aussi le campus connecté avec 21 étudiants, le Cnam avec une soixantaine d’apprenants, l’incubateur d’entreprises avec le Village by CA qui va permettre à des jeunes entreprises innovantes dans des domaines très variés de poursuivre leur développement. Ces 11 entreprises comptent déjà d’ores et déjà plus d’une trentaine d’emplois."
L’article du Berry Républicain (NDLR : qui avait révélé les problèmes d'obtention des diplômes d'Algposup au lendemain de l'inauguration du campus numérique) a fait le choix éditorial d’occulter en partie cette très belle réalisation, c’est comme cela, nous n’y pouvons rien, c’est la liberté d’expression de la presse."
Et de poursuivre : "S’agissant d’Algosup, j’ai pris contact avec les dirigeants de cette école privée (Franck Jeannin et Eric Larchevêque). Ils m’ont précisé qu’ils s’étaient fixés l’objectif d’avoir 50 élèves à la rentrée prochaine et que si cet objectif n’était pas atteint, ils financeraient l’école sur leurs fonds propres pour conserver l’équilibre financier.
Concernant les certifications, ils ont obtenu une certification RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) BAC+4, et ils travaillent à une certification de BAC+5 en nom propre ou en partenariat puisque c’est un élément contractuel avec les étudiants.
Algosup est une école privée de formation qui assume ses propres risques et ne reçoit aucune subvention ni de l’Etat, ni des collectivités locales. Notre Communauté de communes n’est par conséquent en aucun cas liée à cette école. Nous lui louons des locaux, point."
Nicolas Sansu, ex-maire de Vierzon s'est aussi exprimé lors du conseil communautaire de juin :
"J’ai eu le recteur au téléphone en début de semaine. Nous regardons pour que cette école intègre complètement Parcours’up et soit sous contrat. C’est cela l’objectif. Une école privée, par ma philosophie, ce n’est pas une panacée mais c’est aussi la facilité du service public de ne pas pouvoir proposer d’école de ce type à Vierzon à ce jour. C’est le choix que l’Education Nationale fait en ne lui donnant pas la possibilité d’avoir une école publique sur ce même thème. L’objectif est qu’elle soit sous contrat et qu’elle permette d’avoir des alternants, qu’elle permette d’avoir des boursiers."
Mais aussi : "ce qui est sérieux est de dire que nous faisons en sorte que cette école soit pérennisée et qu’elle vienne sous contrat pour avoir des élèves de toutes catégories sociales et qu’elle puisse se développer et intégrer tout le registre national des diplômes. C’est cela l’objectif. Nous allons y arriver. J’ai eu le recteur, les responsables de l’Education Nationale. Nous allons avoir très prochainement une réunion et je crois que nous aurons de très bonnes annonces à faire d’ici quelques semaines. Ne jouons pas là-dessus.
L’objectif est que le campus numérique non seulement ouvre mais se nourrisse et avec l’arrivée de l’IFSI qui a été plus ou moins annoncée par le Président de la Région, je peux dire que, avoir 400 ou 500 étudiants en plein cœur de ville, c’est aussi montrer que nous pouvons changer les choses dans notre ville de Vierzon."