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Vierzonitude

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La communauté de communes souscrit 13.000 euros de parts dans le B3 Village

Publié par vierzonitude sur 4 Novembre 2022, 09:49am

La communauté de communes souscrit 13.000 euros de parts dans le B3 Village

Cela s'appelle "Le B3 Village by CA de Vierzon". Mise en orbite en septembre 2023, au sein du Campus numérique situé dans le bâtiment industriel de la Société française de Vierzon. La communauté de communes nous explique que c'est un "dispositif unique d’accélérateurs de l’innovation et initié par le Crédit Agricole, le B3 sera le premier village by CA implanté dans le Cher."

Elle va souscrire 260 parts pour un montant de cinquante euros (50 €) par part, soit treize mille euros (13 000) €, au sein du capital social de cette société coopérative d'intérêt collectif (SCIC).

A ce jour, il existe 43 Villages by CA en France, en Italie et au Luxembourg dont 5 en Région Centre-Val de Loire. IL y en aura un à Vierzon.

La communauté de communes explique encore que "l'objectif de ce réseau est de favoriser l’émergence et la croissance des jeunes entreprises innovantes sur le territoire, en impulsant une dynamique, et de créer un espace de coopération entre les entreprises privées, les organismes publics et les jeunes entreprises. Il offre à chacune des entreprises un cadre d’innovation ouverte, des lieux de rencontres business et d’échanges ainsi qu’un parcours de développement complet adapté à ses besoins. Intégrer le réseau des Villages by CA, permet de garantir aux startups qui rejoindront le B3 un environnement sécurisé et convivial qui les aidera à avoir accès aux compétences, outils et infrastructures indispensables à leur succès et à leur croissance."

Les trois fondateurs du B3 Village by CA sont la communauté de communes, le Crédit Agricole Centre Loire et Eric Larchevêque, co-fondateur de Ledger.

"La Communauté de communes apporte son réseau de partenaires économiques locaux, impliqués depuis la genèse du projet et contribuera financièrement au fonctionnement du Village. Le Crédit Agricole Centre Loire fera bénéficier de son expertise de construction d’un écosystème d’innovation, du réseau d’accompagnement des Villages by CA et de son réseau d’investisseurs et partenaires. La Caisse régionale apportera une contribution financière et mettra à disposition un Maire du Village et un chargé d’affaires entreprises innovantes.  Enfin, Eric Larchevêque souhaite s’investir pleinement dans le développement de ce Village by CA, financièrement, dans le partage de son réseau et dans la gouvernance. Il participera aux comités stratégiques, de sélection, de suivi et au mentoring des startups. Son engagement apportera de la visibilité au B3 Village by CA et un accompagnement précieux aux startups."

Ainsi, dans le B3, 180 m2 seront dédiés à la place du village (oui, oui c'est le terme) et aux bureaux de l’équipe du village by C. Des bureaux de 20 à 30 m² accueilleront les premières startups sur site et la communauté de communes offrira d’autres opportunités dans le cadre d’un parcours résidentiel aux entreprises. L’auditorium du B3 pourra être utilisé pour les événements. "La rénovation à venir des nefs complémentaires permettra de consolider l’ambition numérique de la Communauté de communes dans laquelle le Village by CA prendra toute sa place", ajoute la CDC.

Il y aura un maire à ce village.. Il  sera recruté en septembre, avec le lancement de l’appel à candidature pour les startups désireuses d’intégrer le B3 mi septembre. Premier comité de sélection des startups et recrutement d’un startup manager en décembre. Les startups intégreront le B3 Village by CA progressivement de janvier au printemps 2023.

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Commenter cet article
L
Lev
04/11/2022 10:18
13000€ mazette ! Dommage que cela soit investi dans des starts up privées quand l’hôpital a besoin d’argent pour fonctionner. Mais Que je suis bête l, une privatisation rampante est en cours via un PPP
Répondre
J
JAUG
15/06/2022 16:45
Le terme angliche Start'Up me gène un peu car fortement connoté, mais pourquoi pas une pépinière d'entreprises encadrées par des tuteurs en charge du soutien.<br /> Par contre, je ne vois pas apparaître le citoyen vierzonnais dans cette galerie de portraits. Un comité citoyen ayant un regard "citoyen" sur le machin serait du meilleur effet. Je suis convaincu qu'un peu de Berrichon dans la "Star'Up nation" donnerait les ingrédients et donc du goût à l'ensemble.
Répondre
L
LoL le retour
05/11/2022 09:57
Effectivement vous avez entièrement raison, en Berry ,je pense qu'ils croient encore qu'un bon berrichon en informatique, pourrait toujours confondre à ce jour, sa souris ordinateur avec un nuisible qu'il faudrait re-déplacer sur place, avec un bon fusil ou bien une jolie tapette ,et que le "modem d'ordinateur" c'est Bayerou qu'il l'a inventé!! :-))<br /> <br /> Il est vrai encore , que la loi Toubon est toujours aussi mauvaise pour éviter ce genre de désagrément permanent sur notre pays et sur la langue de Molière ,ainsi que sur tous nos écrans.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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