Notre député, ex-maire de Vierzon, toujours conseiller municipal, aime monter sur ses rands chevaux pour défendre la démocratie... à Paris ! Parce qu'à Vierzon, elle est à géométrie variable. Et le voilà qui s'offusque d'un nouveau 49-3 de la première ministre. Mais lorsqu'un élu de sa majorité municipale dénonce le manque de démocratie au sein de la communauté de communes, par exemple, bizarrement, notre député trouve les bons arguments pour dire que l'élu contestataire a tort...
A Paris, la première ministre aurait donc tort d'utiliser le 49-3 dès lors que la Constitution le permet. Mais à Vierzon, les élus auraient raison d'imposer une plateforme logistique géante avec des conséquences irrémédiables, sans l'ombre d'un débat. Ce qui est valable ailleurs ne le serait pas à Vierzon !
"Franchement, il y a des moments où la démocratie participative s’exprime et des moments où le travail des élus qui ont été élus dans le cadre de la démocratie représentatrice font leur travail. Il faut laisser ce temps se faire et les gens choisissent en connaissance de cause au moment où les échéances arrivent", nous explique notre bon ex-toujours-maire-un-peu-beaucoup.
En clair, les Français ont voté pour Emmanuel Macron qui a nommé sa première ministre. Elle fait donc son job de première ministre en imposant le 49-3 pour les lois de son gouvernement puissent passer. Mais ça ce n'est pas bien pour notre député.
En revanche, à Vierzon, sous prétexte que les électeurs (très peu, 3.500 sur 17.000 inscrits) ont choisi la liste majoritaire, celle-ci peut faire ce que bon lui chante. Pourtant, la représentativité est tronquée avec seulement 3.500 voix pour une liste majoritaire, on peut évoquer le problème de légitimité comme le fait notre député avec l'actuel gouvernement.
Ce qui est formidable, c'est qu'à Vierzon, nos élus peuvent piétiner la démocratie mais que ce sont eux qui ont l'impression d'être lésés, il faudrait tout changer parce qu'ils aimeraient avoir raison. Rien que ça.