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Vierzonitude

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La gauche vierzonnaise va taxer les logements vacants

Publié par vierzonitude sur 18 Septembre 2023, 05:10am

Après la disparition de la taxe d'habitation, les derniers considérés comme riches dans cette ville sont les propriétaires. Donc la ville va doublement les taxer : par la taxe foncière qui n'a pas disparu et désormais par la taxe d'habitation  sur les logements vacants. A Vierzon, à la vitesse où la population dégringole, les élus ont compris qu'il y avait désormais plus d'argent à se faire avec les logements vides qu'avec les logements occupés.

Les raisons ? Les voici.

1 - L’accès au logement pour les Vierzonnais est l’une des priorités portées par la municipalité.

2 - Les bailleurs sociaux dans le cadre du plan de rénovation urbaine sur l’ensemble de la ville, sont sollicités pour réhabiliter leur parc.

3 - Pour l’habitat privé, la ville s’est engagée depuis 2012 sur deux opérations programmées d'amélioration de l'habitat qui visent à soutenir les propriétaires occupants ou bailleurs à réhabiliter leur logement.

4 - Par ailleurs, la ville a répondu à l’appel à projet « Plan de lutte contre la vacance de logements », et qu’elle a ainsi accès aux fichiers de ces logements pour inciter les propriétaires à réaliser des travaux.

Pour toutes ces raisons, les élus de la majorité de gauche voteront au conseil municipal qui se tiendra jeudi  21 septembre une délibération visant à "instaurer une taxe d’habitation sur les logements vacants à compter du 1er janvier 2024 afin d’encourager la mise sur le marché de ces biens et ainsi accroître les opportunités d’acquisition ou de locations de logements."

Cette taxe d’habitation sera due par les propriétaires de logements non occupés pendant plus de deux années consécutives. Le logement devra être vacant au 1er janvier de l’année d’imposition.

Cette taxe sera calculée par application du taux communal de taxe d’habitation (20,92%) sur la valeur locative du bien sans abattement. On attend les effets pervers de cette mesure...

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L
Le Vierzonnais
16/09/2023 10:09
Racket, de la part de la gauche en plus. Alors qu'on sait que vierzon était une ville industrielle, donc la grandes majorité des propriétaires est de la classe ouvrière. Cette taxe existe déjà pour les locaux commerciaux, sait-on si elle a donné des résultats? J'ai des doutes. En espérant que les gens se souviennent de tout ça aux prochaines élections.
Répondre
J
J'ai des projets avec votre argent
16/09/2023 09:52
La taxe foncière n'a pas augmenté, elle a explosé comme toutes les villes de France. <br /> La question est que font-ils avec cet argent puisque les services publics sont réduits, même parfois n'existe plus dans certaines communes!<br /> Route de Bourges, pas d'accès au gaz, pas de tout à l'égout, pas de fibre, pas de trottoir (ce sont les habitants qui entretiennent les fossés car 2 passages dans l'année ne suffisent pas) etc...<br /> J'ai des projets (pour voir ma bobine dans le journal) avec votre argent mais loin de mon habitation.
Répondre
N
Nopo
15/09/2023 23:57
Ok il n'y a plus de taxes d'habitations, par contre la taxe foncière a augmenté, s'en parler du reste...bref toujours autant de racket.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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