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Vierzonitude

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La Gratouille : un terrain très pollué qui devra être dépollué mais qui paiera ?

Publié par vierzonitude sur 12 Juin 2023, 13:42pm

La Gratouille : un terrain très pollué qui devra être dépollué mais qui paiera ?

Pour compenser le gâchis de zones humides avec la construction de la plateforme géante Virtuo, sur le parc technologique, un accord a été trouvé avec la remise en état de zones naturelles pour compenser. Ces zones se se situent à la Gratouille, nom connu des Vierzonnais.

La légende raconte que c'est à cet endroit qu'à l'époque des locos à vapeur, les résidus de chaudière étaient vidées là et que les Vierzonnais venaient "gratter" pour récupérer la coke qui n'était pas brûlée.

Vente de terrains à Virtuo : dix voix contre - Vierzonitude

Vente de terrains à Virtuo : dix voix contre - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/vente-de-terrains-a-virtuo-dix-voix-contre.html

Dans le rapport de l'enquête publique, le commissaire-enquêteur note que "de nombreuses observations mentionnent des dépôts sauvages depuis des années", sur ce site qui "ne peut rester en état car des rus le traversant peuvent véhiculer différents matières ou produits plus ou moins dangereuses émanant de ces dépôts."

Heureusement que Virtuo construit une plateforme sinon  nous n'aurons jamais su que le site était pollué... Un comble.

Le commissaire-enquêteur indique qu'il lui "parait urgent d’interdire tout accès à ce site comme madame la maire l’a souhaité".

Il serait temps, en effet, maintenant qu'il doit être vendu....

Et d'ajouter "une dépollution s’avère indispensable. Il appartient à la commune de Vierzon, propriétaire de cette zone, et au responsable du projet d’établir une convention de remise en état du site avant la réalisation des aménagements prévus." 

Très bien, et aux frais des contribuables ? Ou aux frais de l'entreprise Virtuo ? Ce n'est pas précisé...

Le commissaire-enquêteur souhaite "établir une convention spécifique, tant technique que financière entre le responsable du projet et la commune de Vierzon, avant le démarrage des aménagements envisagés, pour la dépollution de la zone de la Gratouille dans le cadre de la cession des terrains au responsable du projet."

Ah oui, ça sent un coût pour la ville qui nous dira qu'elle se rattrapera avec la vente du terrain.

"Le diagnostic initial pour cette zone met en évidence des remblais divers déposés au fil des années. De plus, des contributions mentionnent la possibilité de présence de produits polluants. La présence de rus, sur la zone, fait craindre que les eaux puissent être également polluées."

Charmant.

"Les remblais apportés perturbent le fonctionnement de cette zone humide. C’est une situation anormale et dangereuse qu’il convient de régler définitivement et indépendamment du projet."

Bon ben voilà, non seulement on va détruire des hectares de zones humides mais en plus, on découvre que le terrain de la Gratouille est pollué. S'il n'avait pas été vendu, on ne l'aurait donc jamais su...

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F
Fastbernie
11/06/2023 16:29
Polluée, la Gratouille? Le Commissaire-enquêteur en entretien à la Mairie a révélé spontanément qu'il avait renoncé à pénétrer sur le site à cause de son caractère "impraticable". Si ce n'était pas exactement cet adjectif, l'idée est bien celle-là : la Gratouille est extrêmement suspecte. Dépolluer un site pareil s'annonce difficile, Reste à s'entendre sur le contenu du verbe "dépolluer". On attend d'en savoir plus.
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M
Maurice
08/06/2023 05:56
Je l'avais déjà dit ds un commentaire que c'était polue depuis les années 70 et le Rio de verdin passe au milieu
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M
micronH7
07/06/2023 20:50
Bonjour<br /> <br /> cette zone là... quand j'était gamin 1976-1980 on trainais avec des copains dans ce secteur.<br /> il y avait au pied des voies ferré une décharge . mais le plus grave dans la foret de se secteur<br /> ou le ruisseaux du verdin était souiller d'hydrocarbure.<br /> alors oui il y a gros a dépolluer a cet endroit.<br /> <br /> micronh7
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T
Thomas
07/06/2023 18:51
Tous les anciens vierzonnais savent que la gratouille est polluée depuis très très longtemps. Il serait bien que les pollueurs paient même si le terrain appartient à la ville !!! Idem pour les anciennes poubelles enfouies au "Goujon qui tête" et à st-Lazare.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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