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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le Centre de Santé de Vierzon ne peut plus absorber personne

Publié par vierzonitude sur 2 Mars 2022, 15:04pm

Voici la tribune de Mary-Claude Grison, élus de l'opposition, publiée dans le bulletin municipal :

"Débrouillez-vous et soyez rassurés : le Centre de Santé de Vierzon qui ne peut plus absorber personne va ouvrir deux cabinets en octobre. Le "proactif projet" ne précise pas combien de nouveaux patients pourront être admis. En attendant de peut-être pouvoir y accéder, que deviennent les personnes qui ont un suivi médical pour un renouvellement d’ordonnance ? Il faut être réactif et faire un choix politique sérieux et cohérent. Il faut engager un travail d’accueil de nouveaux médecins. Une ville agréable, l’assurance de pouvoir se soigner pourrait faire revenir des habitants à Vierzon !"

A Vierzon, des cabinets médicaux ont fermé en 2021? même musique pour 2022. La majorité avait promis une annexe du centre de santé en centre-ville, elle a finalement décidé d'agrandir le centre de santé. La majorité avait promis plus de médecins avec le centre de santé mais le centre ne cesse d'accueillir des praticiens ex-libéraux qui rejoignent le centre avec leur patientèle. Mary-Claude Grison, élue d'opposition et concerné par la perte de son médecin généraliste a répondu aux questions de Vierzonitude.

Le Centre de Santé de Vierzon ne peut plus absorber personne

Pensez vous que le centre de santé de Vierzon remplit vraiment son rôle en permettant une offre supplémentaire de médecins à Vierzon ?

L’idée du Centre de Santé est intéressante au départ. Malheureusement, le nombre de médecins dans la ville diminue régulièrement. Le Centre absorbe des patients,
notamment ceux qui suivent leur médecin venu rejoindre ce Centre. Pour beaucoup d’autres, qui se retrouvent sans médecin (j’en fais partie), cela ne sera pas possible. Alors non, on ne peut pas dire que le Centre remplit un rôle d’offre supplémentaire de médecins à Vierzon.

 

Le centre de santé bénéficie d'un site internet avec le nom des praticiens. Mais, selon vous, pourquoi ne figure pas les équivalents temps-plein de sorte qu'on ne sait pas combien de temps plein offre le centre de santé ?

C’est vrai que c’est un peu flou... Mais la vraie question
est la possibilité d’avoir ou non un suivi médical, ce qui devient de plus en plus difficile.

 

Trouvez-vous normal que le centre de santé accueille d'anciens médecins libéraux qui ont décidé de cesser leur activité libérale au lieu de proposer des postes de médecins à temps plein ?

Pour moi, ce qui compte c’est le nombre de médecins au total, quels qu’ils soient, pour que chacun puisse être soigné. Le Centre de Santé devrait être un stimulateur et pas un dernier recours. C’est donc toute une politique de ville pour inciter l’installation de nouveaux médecins à Vierzon qu’il faudrait développer.

 

Quand la ville dit "plus de 3.000 Vierzonnais ont retrouvé un médecin", c'est faux, puisque la patientèle suit les médecins libéraux qui partent en retraite et se font embaucher au centre de santé... Cela relève de l'intox, non ?

Il serait peut-être plus juste de dire plus de 3000 Vierzonnais n’ont pas perdu de médecin...

 

En 2021, des médecins libéraux sont partis en retraite, en 2022, il y aura une nouvelle vague dont le docteur Bourdu à la fin de ce mois. La majorité reste silencieuse. Que proposez-vous ?

C’est un vrai choix politique. Il faut faire preuve d’originalité pour inciter des médecins à s’installer : des aides, en contrepartie d’engagement, une ville accueillante...

 

La région centre-Val-de-Loire salarie des médecins. N'est-il pas temps de demander à la région Centre de pourvoir Vierzon de quelques médecins salariés par la région ?

Si, tout à fait.

 

On sent que les élus de la majorité et principalement le maire sont très investis pour l'hôpital mais moins pour la médecine de ville. Partagez-vous cette impression ?

L’hôpital est important mais pour le reste je redis qu’il faut une volonté forte, un choix politique.

 

La majorité promettait une annexe du centre de santé. En fait, elle va l'agrandir, en périphérie. Est-ce une bonne chose ?


La question est à poser aux vierzonnais ! Que ce soit un agrandissement ou une annexe en ville, est-ce que ça coûtera moins cher que d’aider des jeunes médecins à s’installer à Vierzon ? Je ne le pense pas.

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J
JLM18
03/03/2022 10:21
La formation des médecins est une politique nationale de santé publique. la limitation de leur nombre, pourtant prévisible depuis 30 ans n'a jamais été levée par les différents gouvernements de droite comme de gauche et cela pour limiter les dépenses de santé. Cette faute impardonnable est la cause de l'apparition de désert médicaux pas seulement à Vierzon mais dans de nombreux autres endroits en France. Les collectivités font se qu'elle peuvent et la centre de santé de Vierzon fait partie de ces solutions comme d'ailleurs les 150 médecins de la Région. Mais cela reste insuffisant sans volonté politique nationale d'augmenter les médecins en formation. Il aura fallu attendre le COVID et le constat de la faillite de notre système de santé pour que le numérus clausus soit enfin modifié. Mais il faudra attendre 2030 pour les voir arriver sur nos Région. Ceux qui ont porté cette politique désastreuse - ministres et hauts fonctionnaires - et s'en lavent aujourd'hui les mains sont les vrais responsables de ce désastre sanitaire annoncé. Je regrette que madame GRISON n'en parle pas et cible les élus en place qui subissent la situation et essaient de trouver des solutions, même imparfaites.
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T
T
03/03/2022 14:31
Le numerus clausus a été supprimé par Emmanuel Macron, désolé pour les râleurs.
L
Le Berruyais
02/03/2022 20:57
Beaucoup de Vierzonnais ont quitté Vierzon par manque de boulot et maintenant beaucoup quitteront cette ville par manque de médecins!
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M
M
02/03/2022 16:09
Suite a l'arrêt du docteur Bourdu le premier médecin ayant accepté de me prendre en charge est à 28 km.
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A
Aouf!
30/01/2022 17:43
Petit hommage au docteur Bourdu qui a beaucoup fait, beaucoup veillé, beaucoup accompagné de personnes jusqu'à leur mort. Il est un des médecins marquants de Vierzon, disponible et professionnel avec des visites à domicile. <br /> Sa dernière année fut pleine de grandes fatigues pour lui. Souhaitons-lui de retrouver des forces et une retraite apaisée.
Répondre
T
T
30/01/2022 16:10
Si vous ne trouvez pas de médecin à Vierzon, et bien barrez-vous au plus vite de cette ville avant d'avoir besoin d'un médecin. N'allez pas au centre de santé ni aux urgences non plus, c'est mortel !<br /> Vierzon, c'est l'enfer si vous avez besoin de soins.
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O
Oui
30/01/2022 10:04
Comme pour le reste, la municipalité travestit la réalité, mais ça, on commence à en avoir l'habitude...
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T
tenirbon
28/01/2022 14:48
Bien sûr qu'il ne le remplit pas puisqu'il ne donne plus de rendez-vous à de nouveaux patients<br /> Je cherche désespérément un médecin depuis une semaine, j'ai adressé un mail à l'ARS et un au médiateur de la Cpam pour les alerter, même s'ils sont conscients du problème, pas de réponse pour le moment
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B
Bruno
28/01/2022 13:49
En place depuis le début des années 70 le numerus clausus a entrainé la situation actuelle . sa reforme en 2021 devrai changer les choses sauf si finalement on a juste créé un nouveau système pas plus performant .La grande erreur c'est d'avoir laissé les technocrates prendre la direction des hôpitaux et la tous les derniers gouvernement de droite comme de gauche sont coupables .
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M
M
28/01/2022 11:22
Ben oui, ce n'est pas dur de trouver un nouveau médecin traitant à Vierzon c'est impossible. Obligé d'aller à 30 km de Vierzon. Et pendant ce temps là on nous parle de "Marina" au forum. La Municipalité et les citoyens n'ont à priori ni les mêmes priorités ni les mêmes valeurs .
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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