En 2002, le magazine le Moniteur annonçait "120 000 m2 de bâtiments à construire", à Vierzon, en matière de logistique. Pas sur une "prairie sans intérêt" comme le disent nos camarades, ni sur un foyer de "rainettes des champs", comme l'avance avec finesse un ex-responsable syndical camarade lui aussi, non, au Vieux-Domaine.
Disons que le Moniteur s'était un peu avancé quant à la réalisation du projet, car on pouvait lire ceci : "Après des années de réflexion et d'instruction des dossiers, le projet de plate-forme logistique à Vierzon est désormais bouclé. Toutes les autorisations ont été obtenues, ainsi que le permis de construire, ce qui permettra le lancement des premiers travaux dans quelques semaines. Au total, ce sont 120 000 m2 d'entrepôts qui seront construits, avec deux bâtiments de 40 000 m2 et deux autres de 20 000 m2. Une extension de 15 000 m2 est également inscrite au programme."
Bien évidemment, en bons politiques politiciens, nos élus d'hier comme ceux d'aujourd'hui, nous ont joué la corde de l'emploi. Et on vous le donne en mille, combien à votre avis ? 300 évidemment ! Le commercialisateur de l'époque, selon l'énoncé d'un autre camarade président de la communauté de la commune, a bien fait son job. "Le projet représente un investissement de 45,73 millions d'euros, et devrait générer près de 300 emplois." Dingue ! Mais attention, 300 emplois pour 120.000 mètres carrés en 2002. Nos camarades bétonneurs nous en donnent 400 pour 88.000 mètres carrés, il y a inflation sur les promesses électorales. D'autant qu'en 19 ans, la robotisation s'est accrue. Il n'y eu ni projet Sogeprom et Malvern, ni trois cents emplois...
Et pourquoi ? Parce que le modèle de 2002 est le même que celui de 2021 : "Le phasage de la construction dépendra bien sûr de la commercialisation, qui a été confiée à deux cabinets : Jones Lang La Salle et DTZ Jean Thouard. Sogeprom a bon espoir de commercialiser rapidement ce site qualifié « d'exceptionnel », à la jonction des autoroutes A71 et A20, et plus tard de l'A20 au croisement des voies ferrées Paris- Toulouse/Paris-Clermont." C'était aussi à l'époque une société immobilière. Et pourtant, à nous vanter le site comme on nous l'a vanté, il n'a pas trouvé preneur. Ah si, presque vingt ans plus tard avec Combronde et tout ça parce la Société d'économie mixte de Vierzon avait investi près de 2,59 millions d'euros pour viabiliser les terrains et créer un embranchement ferroviaire.
Ah, les grandes ambitions pour Vierzon, passent après les promesses électoralistes. A quand des élus qui ne nous gaveront de bonnes nouvelles que lorsqu'elles existeront ? "Une étude, rendue publique à Nantes (voir encadré), vient de démontrer la viabilité de ce projet qui devrait se décliner sur le centre logistique, mais aussi sur l'ancienne gare de triage ainsi que sur la région toute proche de Salbris. A terme, Vierzon deviendra donc une zone de regroupement de fret avant transfert par le rail vers l'ouest, ce qui permettra de réactiver la voie ferrée Nantes-Lyon, dont le tronçon Tours-Vierzon sera électrifié en 2004." Paroles, paroles....