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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le dernier jour d'un commerce...

Publié par vierzonitude sur 31 Janvier 2020, 07:30am

"C'est avec regret que nous vous annonçons lka fermeture du magasin à la date du 31 janvier 2020. C'est une décision qui a été difficile à prendre mais qui est malheureusement inéluctable", écrit, dans un courrier, adressé à ses clients, Eric Dallois et sa collaboratrice, Corinne Flury. Le magasin Vierzon-Electro-Ménager, installé depuis septembre 2015, rue Marcel Paul, dans la ZAC de l'Aujonnière, fermera donc dans quelques jours.

Les raisons sont les suivantes :

En avril 2018, lors de l'arrivée de Darty, on pouvait lire sur la page facebook du magasin que ce commerce, "souhaite perdurer et compte sur les Vierzonnais et les habitants des alentours pour que ce commerce ne ferme pas comme tous les autres !", lit-on sur la page facebook du magasin. Comme quoi, l'ouverture d'un concurrent, à Vierzon, inquiète plus qu'il ne permet d'espérer. 

"A force d'aller sur Bourges, sur Internet, en grandes surfaces, vous "clients" êtes aussi responsables du déclin des centre-villes et de la fermeture de commerces, toujours à la recherche du meilleur prix."

 

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S
Stella
31/01/2020 12:40
Et bien je ne connaissais absolument pas ce magasin... Manque de visibilité ? Pas de pub ? Pas même de bouche à oreille ?
Répondre
N
Non mais oh
27/01/2020 22:58
Il manque pas d'air. On parle de Vierzon, une ville peuplée de gens pauvres quand même, normal que les gens aillent au moins cher, il a qu'à être compétitif avec les autres enseignes (prix moins cher).<br /> <br /> De toute façon, quand ça ferme c'est toujours la faute des autres mais jamais des patrons.
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J
J
27/01/2020 10:50
Je suis allé dans ce magasin, les prix étaient supérieurs aux tarifs conseillés par le fabricant. Pas du tout compétitifs...en 2020, c’est mortel.
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P
pierre de vierzon
21/01/2020 21:54
Jamais entendu parler de ce magasin, ni vu. Pourtant j'habite Vierzon. <br /> Se faire connaitre face à la concurrence, exister dans la tête des gens potentiellement intéressés.<br /> Et puis ne pas décevoir. Mais là ...la faute à qui...Pierre de Vierzon.
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G
gg
21/01/2020 19:02
et oui cela est très triste,il est vrai que le comportement du consommateur a changé,mais il faut surtout pas que la population vienne se plaindre qu'il n'y a de moins en moins de commerce dans leur agglo,car ils sont nombreux a aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte dans le pré d'en face et cela est fort dommageable pour l'économie de leur ville et indirectement pour eux aussi cqfd
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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