Le Festival du film de Demain qui annonçait récemment ne pas savoir s'il y aura une édition en 2025 a publié sur les réseaux sociaux, une supplique claire et limpide : "une billetterie déficitaire, des subventions publiques qui stagnent et des coûts d'organisation qui explosent." Des propos déjà lus mais qui, par l'intermédiaire de ce nouveau rappel, sent l'insistance parce qu'un festical sur deux est déficitaire en 2023.
Rappelons, pour mémoire, que la billetterie déficitaire est un choix des organisateurs "par la volonté de rendre le festival accessible au plus grand nombre". Pour le rendre accessible, étant donné que la billetterie ne paye pas les coûts d'organisation qui explosent, il faut donc plus de subventions, ce qui revient à demander aux contribuables de financer les places des festivaliers.
Rien qu'avec les subventions de la ville (75.000 euros) et celle de la communauté de communes (30.000 euros), chacune des places des 9.800 personnes qu'annonce le festival, est subventionnée à hauteur de presque 11 euros. Plus ce serait de la gourmandise, non ?
On peut comprendre qu'un tel festival suscite un engouement du public et puisse participer à rehausser l'image de Vierzon, mais on voit mal une entreprise s'installer à Vierzon et réclamer des subventions publiques parce que son chiffre d'affaires n'est pas à la hauteur de ses espérances. Et ce n'est pas en plaçant les collectivités publiques et le public devant le fait accompli que les caisses se rempliront. Il existe des banques notamment, auprès de qui tout particulier va demander un emprunt quand il en a besoin.
Post du 7 août : Vierzonitude s'était étonné de l'absence de réactions des élus de Vierzon après que le festival du film de Demain s'était plaint d'un manque de financements pour sa prochaine édition en 2025. Les élus de la ville et de la communauté de communes sont sortis de leur torpeur estivale sous la forme d'un communiqué que le Berry républicain a publié.
Sans surprise, les élus confirment leur "engagement financier, à savoir 75.000 euros pour la Ville et 30.000 euros pour la communauté de communes". Une jolie somme tout de même sur laquelle Vierzonitude était longuement revenue.
Les élus explique avoir proposé leur aide "pour trouver de nouveaux partenaires permettant ainsi de contenir l’augmentation des coûts. Nous réaffirmons ainsi notre volonté de voir perdurer ce festival, d’autant que l’augmentation des spectateurs pour l’édition 2024 nous conforte dans l’idée que Vierzon reste attractive."
Dans un post publié sur les réseau sociaux, les organisateurs ne semblent pas satisfaits de la réponse des élus :
Les organisateurs aimeraient surtout que le cinéma qu'ils privatisent baisse ses tarifs (18.000 euros pour la dernière édition). Rappelons que le cinéma de Vierzon n'est pas municipal et que les organisateurs doivent négocier directement avec sa directrice. Le festival va même jusqu'à reprocher à la ville de Vierzon de ne pas les avoir contacté depuis le mois de juin...
Mais il semble que ce soit le festival qui soit demandeur. Et quand il s'agit de demander les subventions, ils savent où s'adresser, non ? En tout cas, les choses se règlent par médias interposés, moyen de pression ou style de communication ?
Si quelqu'un a des pigeons voyageurs pour rétablir le contact entre la ville, la communauté de communes et les organisateurs, écrivez nous...