C'est l'histoire d'un goguenot voyageur dont la morale est révélatrice des mœurs de notre époque : le 11 mai, ce blog signalait sa présence sur un trottoir de la rue Bobby Sand. Deux semaine plus tard, le goguenot y était toujours.
Dans la nuit de samedi à dimanche 26 mai, l'instrument d'aisance avait été déménagé en face, le long de façade arrière du Mac-Nab, accompagné d'une simple pancarte où l'on pouvait lire : toilettes publiques. Et enfin, il n'y est plus !
Ce happening sanitaire avait sans doute pour but de faire sourire, certains le reconnaissant, d'autres le prenant pour un concept artistique comme l'urinoir de Duchamp érigé en œuvre d'art.
D'autres enfin, y voyaient un manque de responsabilité, sous prétexte qu'il aurait mieux valu s'en saisir et le véhiculer jusqu'à la déchetterie la plus proche. Mais la vraie responsabilité n'est-elle pas de considérer qu'à Vierzon notamment, on peut se débarrasser de ses déchets sans la moindre pudeur ?
Certes, le système de ramassage des encombrants, confié au privé dans une ville qui prône le service public, est une usine à gaz. Mais est-ce aux autres d'être responsable pour ceux qui ne le sont guère, d'une moins, comme l'écrit une éco-responsabilité ?
Ce blog a l'habitude de photographier les encombrants abandonnés, des lecteurs nous en envoient également. Parfois, la diffusion précipite le ramassage, mais là, rien. Sans doute que ce goguenot a vocation à voyager, comme les nains dans Amélie Poulain.
Faites-le nous savoir surtout. Envoyez nous une carte postale. Et gardez le sourire.