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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le lire sur la vitrine, ce n'est pas pareil...

Publié par vierzonitude sur 13 Août 2019, 05:50am

On a beau le savoir, passez devant, s'arrêter et le lire de ses propres yeux, ce n'est pas pareil. Et bien oui, il n'y a plus de poissonnerie à Vierzon-Bourgneuf. c'est terminé. c'est écrit sur la vitrine : "Fermeture définitive samedi 3 août. Merci". Voilà. Dans la torpeur estivale, un commerce de la ville et du quartier de Bourgneuf a baissé le rideau. Tristesse.

Vierzon a perdu, en août, son dernier poissonnier qui se trouve à Bourgneuf; son unique artisan cordonnier arrête fin 2019 à Villages; et peut-être, si aucun repreneur ne se présente, le dernier pâtissier de la ville aura fermé avant Noël. En juin, nous avions perdu le dernier magasin de musique (Musica) qui avait pignon sur rue (Gallerand).

A part ça, tout va bien. Que peut-on nous souhaiter de mieux ? Pendant qu'on retient l'attention sur la rue Joffre avec la pépinière commerciale (sept boutiques ouvertes), les autres commerces peuvent fermer tranquilles, personne ne le remarquera.

Plus de poissonnier (hormis le Mareyeur à Villages mais que quelques heures par semaine), plus d'artisan cordonnier (hormis une cordonnière à domicile) et peut-être plus de pâtissier non plus, on peine tout de même à trouver matière à optimisme.

Réjouissons-nous toutefois de l'ouverture d'un nouveau restaurant (la Siesta) dans l'ancienne quincaillerie Larpent. Et réjouissons-nous, également, des commerces qui restent encore ouverts. Bah, ailleurs c'est pareil, c'est même pire, paraît-il. Pourquoi après tout essayer de faire mieux que les autres puisque ce n'est pas possible vue d'ici. Mais l'horizon de Vierzon est-il vraiment indépassable ? 

Le lire sur la vitrine, ce n'est pas pareil...
Le lire sur la vitrine, ce n'est pas pareil...

Sur sa page facebook, Cyril Marlin, le poissonnier de Bourgneuf s'adresse entre autres à ses clients : "C'est avec la gorge et le cœur serré que je vous informe de la fermeture définitive de la poissonnerie demain samedi 3 août. Après 13 ans de service, il est temps pour moi de voguer vers d'autres aventures. Le chemin n'a pas toujours été simple, mais m'a apporté énormément humainement." La poissonnerie de Bourgneuf ferme ainsi ses portes.

Le lire sur la vitrine, ce n'est pas pareil...

Le dernier poissonnier de Vierzon ferme ses portes. Cyril Marlin qui tient pour une semaine encore la poissonnerie A l'Océan, à Bourgneuf, baisse le rideau. Cyril avait cherché à passer la main en mettant en vente sa poissonnerie sur le bon coin, en 2018, mais le poissonnier a décidé de jeter l'éponge. Il avait repris la poissonerie en octobre 2006. 

Samedi prochain, 3 août, Bourgneuf fera une croix sur sa poissonnerie comme Villages avait fait une croix sur la sienne, même si dans la boutique, Le Mareyeur vend encore du poisson trois à quatre jours par semaine. Les poissonneries sur Vierzon ont disparu les unes après les autres, encore un commerce qui ferme, le dernier du genre à Vierzon. Jacques Bernard le pâtissier de l'avenue de la République a annoncé qu'il parfait en retraite avant Noël 2019, repreneur ou pas. Les commerces n'en finissent plus de s'assécher à Vierzon et la canicule n'y est pour rien. 

 
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B
Bruno
28/07/2019 17:26
ah bon elle est encore présente ,nous ne la voyons jamais dans la ville .de toute manière en se retirant du conseil municipal elle a bien montré son intérêt pour Vierzon .
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R
Renaud Lambert
28/07/2019 12:55
Très juste Bruno.La Députée de Vierzon Larem Modem a voté le CETA.Honte à elle!Vivement 2022 qu'elle soit battue.
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B
Bruno
27/07/2019 12:47
Pendent ce temps notre députée vote pour le CETA , nos commerçant doivent se reconvertir .
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J
Jojo18
28/07/2019 19:46
Parce qu'il y a un rapport entre la Poissonnerie et le vote du CETA ???
M
M
27/07/2019 09:38
Que c'est dommage, un gars très gentil et très commerçant .
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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