Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le musée du gruyère et de l'Emmental sur le site de la Française, c'est râpé !

Publié par vierzonitude sur 29 Septembre 2019, 07:20am

Le musée du gruyère et de l'Emmental sur le site de la Française, c'est râpé !

C'est n'importe quoi, n'est-ce pas, un musée du gruyère et de l'Emmental sur le site de la Française. Oui, c'est n'importe quoi. Mais le projet ne se fera jamais, c'est râpé ! Mais est-ce plus ridicule que la tâtonnement devenu chronique à propos de ce bâtiment ? Nous sortons d'un  week-end du patrimoine au cours duquel, le patrimoine vierzonnais, a pu apparaître aux yeux des visiteurs. Et que lit-on, à propos du site de la Française, éternel oublié des politiques d'investissement successives des municipalités depuis 1995 ? (Hormis la création du cinéma d'un côté et du bowling de l'autre).

"Nous sommes toujours en réflexion", ose le président de la communauté de communes. 24 ans de réflexion, c'est encore trop court pour avoir l'audace de s'arrêter sur un projet cohérent et de s'y tenir. "Il s'agit d'en faire un espace de loisirs et de culture", ajoute-t-il. Quand on a dit ça, on a tout dit. Surtout que l'arrière pensée n'est pas loin : "Le projet de transfert de l'auberge de jeunesse sur le site est toujours une possibilité". On se demande de quel génial cerveau est sortie cette stupide idée. Pourquoi ici ? N'ya-t-il pas mieux à y faire si ce n'est essayer coûte que coûte de boucher les trous, à la fois ceux qu'il y a sur le site et ceux qui qu'il y a dans les têtes de nos décideurs.

Nouveauté, il y en a une à peu près par jour. Vous avez une idée ? On vous met sur le site de la Française. "Mais il pourra aussi accueillir, dans quelques années, la nouvelle école du numérique, Algosup, qui vient de s'installer au parc technologique de Sologne." Dans quelques années, donc quand les poules auront des dents et que Vierzon n'aura plus que 15.000 habitants. "On pourrait imaginer de ramener les étudiants en centre-ville, avec cette école et la création de logements étudiants." Bon, déjà, l'école n'est pas ouverte. Ensuite, il n'y a que vingt élèves. Et ensuite, peut-on bâtir quelque chose de cohérent sur un projet qui n'a pas encore vu le jour ?

"La première chose, aujourd'hui, c'est de sauver le bâtiment" lit-on encore. Sans blague ! Ca fait vingt-quatre ans qu'on entend le même refrain, la même supplique, le même manque de vision. Alors si demain, il y a un projet de musée du gruyère et de l'Emmental, à coup sûr qu'on lira au promoteur, on va vous mettre à la Française ! Remarquez, c'est déjà le cas, vu les trous dans la toiture...

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Nouveaux recrutements au centre de santé
Nouveaux recrutements au centre de santé
Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon
Toujours pas de permis de construire pour le futur commissariat de Vierzon
Quand le journal Libération cite Vierzon
Quand le journal Libération cite Vierzon
Lettre ouverte à ceux qui ne supportent pas que l'on critique Vierzon
Lettre ouverte à ceux qui ne supportent pas que l'on critique Vierzon
Les Galeries ferment, séisme de magnitude 10 à Vierzon
A Vierzon, les vieux schémas ont la peau dure !
Commenter cet article
J
J
29/09/2019 12:40
Ils n’ont pas pensé à construire des HLM dans les grands hall, c’est un truc qu’ils aiment bien faire , car comme on sait bien, l’immobilier à vendre à Vierzon est TRÈS rare. Toujours construire plus, plutôt que rénover, ainsi on a des ruines dans tous les quartiers de Vierzon et surtout en centre-ville.<br /> Et puis, c’est très social pour un maire PCF....
Répondre
L
LoL
23/09/2019 12:17
Une chose certaine, même si ce bâtiment est pensé pour devenir un futur musée du gruyère et de l'Emmental, et bien je suis sûr que cela sera encore rappé !! :-)<br /> <br /> Quand t'on en fait tout un fromage pour en arriver au même point depuis plusieurs années avec des idées loufoques de ces élus, on s'étonne plus de voir les murs s'écailler, et s'écailler encore !!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents