Vierzonitude a fait appel à des chroniqueurs pour croquer la parenthèse décisive des élections législatives qui sont en route depuis dimanche soir. Le P'tit lama qui crache, apparu en 2022 pour les élections législatives est de retour. Vierzonitude lui a demandé s'il voulait cracher plus loin que le bout de son nez. Il a dit oui.
6 - Attitude vraiment républicaine que celle du candidat Gabriel Behaghel d'Ensemble avec Nadia Essayan comme suppléante : il retire sa candidature pour faire place à un duel RN contre le Nouveau Front populaire.
Ce retrait me semble plus respectueux de ses électeurs que de leur donner une consigne de vote. D'ailleurs qui a vraiment envie de nos jours de suivre les directives des partis ?
Chacun votera ainsi comme il l'entend, soit pour oser surfer sur la vague frontiste, soit pour faire semblant de croire que le Nouveau Front populaire, c'est du sérieux !
Déclarer que l'heure est à l'union et à l'apaisement est un beau slogan de campagne électorale qui n'engage que ceux qui osent y croire.
Le nouveau Front populaire ne pouvant pas réussir à convaincre suffisamment d'électeurs, il ne deviendra pas majoritaire, au mieux une forme d'arbitre lors de certains votes, pour les députés les plus raisonnables de certaines de ses composantes.
L'Assemblée nationale ré-installée, les différents postes redistribués, il ne faudra certainement pas très longtemps pour que l'opposition de gauche retrouve ses mauvaises habitudes pour certains d'entre elle, gérant les mécontentements et les attentes légitimes de ses électeurs, ce qui est normal, mais également devienne pour quelques agités une simple force éructante et gesticulante, comme il y a quelques semaines.
Nous nous apprêtons à vivre des mois de cohabitation tempétueux.
Mais tout compte fait, cela n'est-il pas préférable à la mainmise sans partage du Rassemblement national sur la vie de notre pays ?
5 - Preuve qu'à Vierzon le clientélisme a trouvé enfin ses limites : si peu de différence de Nicolas Sansu devant le candidat RN sur Vierzon. C'est bien une réalité.
Qu'est-ce que cela va donner au niveau de la circonscription ? Lui faudra-t-il un coup de pousse de Nadia Essayan pour redevenir député ? Ce serait cocasse.
Attendons davantage de résultats pour commenter davantage. Mais une chose est certaine : il y a le feu au PC et faudra-t-il que notre ancienne député à laquelle Nicolas Sansu avait ravi le poste accepte de jouer les pompiers de service ?
4 - Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais bon nombre d'élus, de droite comme de gauche, quand ils sont décideurs à l'échelon national, sont prêts à mettre leur mouchoirs sur pas mal de bisbilles politiques antérieures pour se faire élire ou réélire les 30 juin et 7 juillet prochains.
C'est le cas par exemple d'Olivier Faure en Seine et Marne qui n'avait aucune chance d'être élu face à un Insoumis. N'insistons pas sur le cas d'Eric Ciotti dont la manœuvre est aussi grossière, scandaleuse que lamentable, équivalente au degré moins que zero de la politique qui disqualifie La Politique. Mais à quoi donc s'attendre d'autre de sa part ?
Ils n'ont pas peur d'une indigestion de couleuvres pour réussir à continuer de pouvoir aller à la gamelle ces prochaines années.
Ils se sont invectivés, déchirés, parfois insultés, et, comme par enchantement, tout cela est oublié le temps d'une élection ! Comment voulez-vous que l'électeur de base que je suis puisse gober cela. C'est un peu trop gros pour être honnête intellectuellement, le RN fusse-t-il en embuscade ! Je crains qu'à force de prendre ainsi les électeurs pour des gogols, ces derniers continuent à réagir comme ils l'ont fait le 9 juin dernier.
Quand je regarde les résultats nationaux des présidentielles de 2022, les Insoumis écrasaient certes le PS et donc la répartition des circonscriptions s'était faite logiquement au profit des mélenchonistes, laissant ensuite des miettes pour les députés socialistes.
Mais le 9 juin dernier, Raphaël Glucksmann a sans contestation possible battu la liste de Manon Aubry. Et bien, observez, les Insoumis auront encore, dans une moindre mesure il est vrai, plus de candidats que leurs partenaires de la gauche qui acceptent de se coucher devant leurs alliés remuants, insupportables et irréalistes que sont les mélenchonistes, grands démocrates devant l'électeur puisqu'ils refusent même à certains de leurs anciens députés de retourner au combat avec eux !
Vous noterez tout de même que pour l'instant tout ce beau monde de gauche fait tout son possible pour cacher ou faire taire le Sieur Mélenchon. Ce ne doit pas être facile ! Que lui ont-ils promis ? l'Ephad j'espère.
Et si on revenait à l'échelon vierzonnais.
Il est bien connu que toutes nos forces de gauche locales ne s'embrassent que très rarement, les communistes ne supportant pas les insoumis et vice-versa, les écologistes n'existant que sur le papier pour leurs autres collègues et quant aux socialistes ... toujours très strictes sur les principes vis à vis des autres composantes de la majorité , mais avec toujours l'ambition de rester le paillasson de leurs alliés communistes, d'être des démissionnaires permanents en position de missionnaire.
Non, vraiment, le monde politique ne connaît vraiment bien qu'une chose, l'opportunisme qui consiste à retourner sa veste pour ne pas prendre une veste !
3 - Compte tenu du déchaînement médiatique autour du positionnement des uns et des autres en prévision des toutes proches législatives, j'ai préféré partir au vert, avec ma lamate et mes crias, afin de tenter de digérer tout ce que j'avais pu entendre depuis dimanche dernier :
Quand le secrétaire général des macronistes, en début de semaine, a proposé de ne présenter personne contre les députés sortants, fussent-ils de l'opposition, à condition que le groupe présidentiel estime qu'ils font parti d'un champ républicain défini par lui seul. Quelle condescendance à la hauteur de leur modèle et chef de file, Macron lui-même !
La ficelle était un peu grosse : au PS de choisir entre Macron et LFI, et à LR de choisir entre Macron et le RN. Ainsi, s'agissait-il de tenter d'élargir la majorité présidentielle en mordant à droite et à gauche. Chou blanc. Cela aurait été trop simple, simpliste même. La suite aura été une forme de grand cirque à micros ouverts, une succession de positionnements et de recompositions aussi étonnants que peu flatteurs pour le monde politique, de droite comme de gauche.
Je constate que dès le dimanche soir, nous avons eu droit pour la énième fois à une exhortation certes légitime de faire barrage à l'extrême droite, mais je crains que cela use nos concitoyens et produise le contraire de l'effet escompté.
Il est certain qu'il faut combattre la xénophobie et balayer tous les risques de voir s'installer un parti unique puissant comme on en trouve déjà dans des pays que nous connaissons bien. Mais ce n'est pas une raison pour faire une surenchère démago, fusse-t-elle issue d'un front populaire, même nouveau.
Nos concitoyens ne sont pas dupes et savent très bien qu'il ne suffit pas de promettre, il faudra ensuite tenir et faire ... alors que les uns et les autres furent parfois au pouvoir et n'ont pas fait. Pourra-t-on encore longtemps faire croire qu'on attrape les mouches avec du vinaigre ? Pourra-t-on encore longtemps prendre les Français pour des billes ?
2 - Les pseudos tiraillements de la gauche vierzonnaise face à la célérité de Nicolas Sansu me font marrer.
En effet, ce n'est pas à un politicien de métier comme l'ancien maire de Vierzon qu'il faut espérer faire la nique.
Même si son parti n'a pas brillé le 9 juin dernier, arrivant en quatrième position, doublé par le PS, ce n'est pas une raison suffisante pour qu'il n'ose pas s'imposer face aux autres composantes de la gauche qui ont - comme beaucoup d'entre nous-, il est vrai, tout intérêt à faire front uni pour tenter de faire obstacle au RN.
Dans la dynamique actuelle qui est favorable à ce dernier, même un âne, inconnu de surcroît, pourrait en effet être élu ! Alors, il faut faire front.
Malin, notre député sortant sorti par la grâce de Macron, appelle à la rescousse une femme politique reconnue pour son sérieux, son travail et sa probité : Irène Félix.
Elle n'est plus au PS certes, mais ses compétences sont suffisamment admises pour que ce choix soit un bon choix, reconnu comme tel par beaucoup d'électeurs de gauche.
Que peut faire le représentant de la France Insoumise vierzonnaise ? Gesticuler verbalement, et après ?
Que peut faire le premier secrétaire du PS départemental, également maire-adjoint de Vierzon ? Lui aussi gesticuler verbalement, et après ?
Que peuvent faire les écolos de Vierzon, hormis manifester leur mécontentement de ne pas être écoutés depuis belle lurette ?
Les jours qui viennent devraient être intéressants et démontrer qu'à Vierzon, après avoir aboyé, on rentre à la niche car... c'est là qu'est la gamelle pour certains, presque professionnels de la politique, mais incapables de s'affirmer.
1 - Il est vrai que je m'étais confortablement assoupi dans cette fausse douce quiétude politique vierzonnaise.
Mais le tsunami macronien d'hier, tout aussi fort et plus surprenant cependant que la vague RN généralisée, m'ont aidé à sortir de ma torpeur.
A cela s'ajoute l'auto proclamation crispante de notre député sortant, sorti malgré lui, comme candidat de la gauche de notre deuxième circonscription.
Il ne faut pas manquer d'air, alors que son parti -le PCF- arrive en quatrième position sur notre ville, pour oser se considérer comme le candidat naturel de la gauche vierzonnaise qu'il malmène à souhait à tel point que l'on n'entend plus les politiques écolos locaux, que le chef de file LFI vierzonnais fait semblant de croire à la possibilité de se porter candidat et que les socialos, comme à leur habitude, gesticuleront a minima en attendant les ordres de leur parti revigoré par quelqu'un qui n'est pas des leurs.
Une fois encore, nous allons avoir droit à une nouvelle mascarade de la gauche vierzonnaise pour la désignation de son candidat que se veut être l'unique, le seul ...
Même si la menace du RN est bien réelle, elle ne doit pas laisser occulter le réel besoin qu'a la gauche de voir ses différentes forces se compter au premier tour, le 30 juin prochain.
Paroles de P'tit lama.