Le Modem ne mettrait-il pas la charrue avant les boeufs ou les méthodes de la majorité municipale auraient-elles déteints sur les hommes de François Bayrou ?
Le Modem ferait-il passer le partage des places comme un bon vieux parti politicien au détriment d'un projet pour les Vierzonnais ? On pourrait le penser en lisant les déclarations du chef de file du Modem qui évoque "un accord" et son envie de présider la communauté de communes... Est-ce qui prévaut quand on s'adresse à des citoyens ?
Avant de savoir à quelle sauce seront agrémentés les électeurs vierzonnais, voilà qu'on parle place, envie, partage du gâteau minicipal, le vieux monde gigote encore.
Vierzon indécrottable ? Que le Modem qui a remporté les législatives bombe un peu le torse sur cette victoire, on peut le comprendre, mais qu'il prétende faire la pluie et le beau temps sur les futures municipales comme le PC depuis 2008, (et encore avant) c'est autre chose. Un peu d'humilité serait la bienvenue. On a noté que le Modem a expliqué qu'il ne soutiendrait pas le maire actuel s'il se représente. Sans blague ! On attend que LREM dise la même chose !
Deuxième du département avec plus de 40.000 habitants (au 1er janvier avec les villages de la forêt et Massay), derrière l'agglo de Bourges, la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry peut ouvrir les appétits. Jusque-là, la communauté de communes a fonctionné avec un président qui n'était pas le maire de la ville-centre. Erreur ! En 2020, le maire de Vierzon devra être aussi le président de la communauté de communes.
On le sait, les responsabilités des maires se vident peu à peu au profit des compétences des communautés de communes. A quoi servirait d'être maire de la seconde ville du Cher, avec moins de pouvoirs qu'un président de la communauté de communes et surtout moins d'habitants ? Le maire de Bourges ne s'est pas gêné pour devenir président de l'Agglo et cela semble logique. Un candidat à la mairie de Bourges ne dit pas autre chose s'il est élu.
Le prochain maire de Vierzon ne peut pas se priver de cette présidence de la communauté de communes car la ville et sa CDC doivent marcher ensemble. A moins de retomber dans des guerres de clans et de chapelles avec le mairie d'un côté et et le présidente de la CDC de l'autre. Celle de Vierzon est encore appelée à s'élargir car il faudra bien, un jour prochain, briser le tabou de la communauté de communes du Lurois et donc de Méreau notamment. C'est inéluctable en plus d'être politique.
Alors, le prochain maire, qu'il soit de l'actuelle majorité ou issu de l'opposition, n'a pas d'autre choix que d'administrer la ville et le territoire intercommunal en même temps. Tout autre option serait purement politicienne et ce serait surtout un mauvais signe envoyé aux Vierzonnais et aux habitants de l'intercommunalité, on aurait l'impression d'une distribution de postes en échange de soutien, ce qui, pour un projet municipal citoyen n'est pas en envisageable. Le partage du pouvoir entre partis a trop duré. Les électeurs attendent autre chose en 2020 que cette tambouille d'antan.