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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Le tourisme de Vierzon est sauvé !

Publié par vierzonitude sur 14 Décembre 2017, 10:00am

Le tourisme de Vierzon est sauvé !

Attention, le tourisme vierzonnais est sauvé. Et ça valait le coup, finalement, d'acheter un aussi grand immeuble pour y loger l'office de tourisme au rez-de-chaussée. Mais on pourra toujours étendre l'office de tourisme dans les étages supérieurs avec ces bonnes idées qui couvent.

Selon la presse locale, quatre axes ont été définis :

- définir et développer une destination touristique, en l’occurrence Berry Sologne. Wahou, on découvre que Vierzon est au bord de la Sologne mais pas dedans et les deux pieds dans le Berry. Du coup, comme la Sologne, c'est vendeur, on va faire croire, à Vierzon, qu'on est une commune de la Sologne. Futé, non ?

- améliorer l’attractivité de la destination. Il va falloir sacrément améliorer l'attractivité mais de quelle destination ? Celle de l'office du tourisme ? Du musée international du machinisme agricole qui n'existe pas ? Ah non, le concept Vierzon, ville de Jacques Brel...

- fédérer les acteurs et optimiser leurs échanges. On aimerait savoir quelle agence de communication a ciselé ces belles phrases. Fédérer les acteurs, ça sonne super bien et optimiser leurs échanges, à l'heure d'internet, ça devrait ne pas prendre beaucoup de temps.

Quand on nie à ce point l'histoire du machinisme agricole, Jacques Brel, toutes ces mini-histoires qui font partie du patrimoine vierzonnais, quand on chercher à s'inventer un patrimoine historique pour coller aux idées politiques de la majorité en place, on peut fédérer tous les acteurs qu'on veut quand le seul objectif de l'office de tourisme c'est de faire tourner son épicerie.

Ajoutons le meilleur : "valoriser Vierzon comme porte d’entrée du territoire, en travaillant, notamment, sur la signalétique touristique, l’esthétisme de la ville et sa sécurité, et sur la création de lieux conviviaux, comme Bellon plage l’été dernier."

Sacré programme que l'on entend depuis des lustres sans résultat comme Vierzon, carrefour ferroviaire et autoroutier. La signalétique touristique, à condition d'avoir quelque chose à montrer au bout du panneau ! L'esthétisme de la ville ? Pas que pour les touristes, ce serait bien aussi... Sa sécurité ? Ah bon, c'est à cause de l'insécurité vierzonnaise qu'il n'y a si peu de touristes ? Pas de doute, le tourisme vierzonnais manquait d'imagination, là, on est servi !

 

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F
fantomas
15/12/2017 08:47
on peut toujours faire visiter ,....... l’office du tourisme <br /> vue l’état de la ville , les routes , trottoirs , la faune et la flore locale etc , cette ruine contemporaine va bientôt voir arriver des flots de touristes pour la visiter .
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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