Les socialistes vierzonnais qui comptent dans leur rang le secrétaire fédéral, lui-même maire-adjoint à Vierzon Zakaria Mouamir et le vice-président de la région, également maire-adjoint à Vierzon, Philippe Fournié, deviendront-ils des Insoumis malgré eux ou des frondeurs, comme au temps de François Hollande ?
Il est vrai que l'humiliation est terrible. Se voir fondre dans le corps d'un communiste qui n'a cessé, de 2012 à 2017, quand il était député, de mettre des bâtons dans les roues de François Hollande, il y a de quoi rager. C'est vrai que depuis "le coup d'Etat" de 1990, de Jean Rousseau, alors adjoint socialiste qui a brisé l'union P.C/P.S pour éviter que les communistes ne prennent Vierzon pour un royaume monarchique que l'on se refile entre membre de la même famille, la rose a pali.
De 1990 à 2008, le Parti communiste a tout fait pour regagner Vierzon. François Dumon, l'actuel président de la communauté de communes qui prône la retraite à 60 ans mais qui à 69 refuse de décrocher s'y est cassé deux fois les dents. L'actuel maire de Vierzon, candidat de la soupe à l'union, n'avait que 22 ans quand sa famille politique a perdu la ville.
18 ans plus tard, formé pour reprendre le trône à Jean Rousseau qu'il a pu conserver pendant trois mandats avec une alliance centriste, l'actuel maire de Vierzon a remis les pendules à l'heure. Vierzon doit rester au Parti communiste, comme un dû. Elu maire en 2008, il devient député en 2012, seul à se présenter au second tour après le retrait de la candidate socialiste, il est battu en 2017 par l'actuelle députée et le voilà qui, comme un sou neuf, se représente en 2022 sous l'étiquette de la gauche unie. Et se moque comme de sa première élection de refiler la mairie à quelqu'un d'autre. La bonne blague.
On sait qu'à Vierzon, ni les Verts déjà alliés à LFI, ni le P.S voit cette candidature de gaieté de cœur car le candidat désormais désigné n'est vraiment pas le plus représentatif pour porter la triple étiquette LFI/Verts/P.S. Mais les appareils politiques y voient leurs intérêts. Mais comment un socialiste aussi humilié par le P.C depuis tant d'années, pourra voter le candidat Sansu, voire même un Vert ? A moins de lobotomiser les électeurs, ce que la gauche tente de faire, tout ça pour que Mélenchon puisse prendre sa revanche. La politique mérite mieux. Et les Vierzonnais également.