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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les arbres tombent route de Puits-Berteau

Publié par vierzonitude sur 1 Septembre 2024, 05:10am

Il ne reste plus qu'un des trois arbres devant l'école de Puits-Berteau. Le chantier de la construction d'une résidence pour personnes en perte d'autonomie n'a pas épargné ces arbres dans une ville qui a promis d'en planter 1.000 d'ici à 2026.

Il ne s'agit pas ici d'épouser la contestation de pure forme des élus insoumis qui veulent faire stopper le chantier et troquer e terrain contre l'espace vacant de l'ancien Leader Price.

Il ne s'agit pas non plus d'être contre le projet de résidence pour personnes en perte d'autonomie mais de relever un paradoxe dans une ville qui se dit écologiste. N'aurait-elle pas pu négocier avec le promoteur le maintien de ces trois arbres devant l'école ?

On veut nous faire croire que Vierzon est écolo mais on va détruire dix-sept hectares de zones humides et de prairies pour construire une plateforme logistique géante et personne n'est capable de préserver trois beaux arbres devant une école.

Post du 1er septembre : Après des années d'atermoiement, le chantier de construction d'une résidence pour personnes en situation de handicaps ou en perte d'autonomie, a démarré, sur un terrain nu, juste en face de l'école de Puits-Berteau. 

La semaine dernière, Thibault Lhonneur, élu LFI, s'était ému qu'on sacrifie, une fois de plus, un espace vert, qui plus est devant l'école, pour un bétonnage en règle. 

Sur ce terrain, un arbre a déjà été tronçonné.

 

La ville s'est engagé à en planter mille d'ici à 2026, ce sera 1001. Mais surtout, il reste trois beaux arbres, côté école de Puits-Berteau, et la question est de savoir, s'ils resteront pour faire encore de l'ombre ou s'ils seront aussi tronçonnés ?

Personne sur le chantier pour nous répondre. 

En tout cas, pas question de remettre en cause l'utilité d'une telle résidence avec des logements meublés, adaptés et domotisés, nous vante un vaste panneau. Mais on espère juste qu'à Vierzon (et pas ailleurs), on va savoir faire cohabiter béton et arbres. Car ce serait vraiment dommage qu'ils soient rayés de la carte. Virtuo comme désherbant, c'est déjà trop...

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F
Faique niouze
02/09/2024 11:48
D'ailleurs le 7 juillet 2024,le collectif anti Virtuo a décidé de dissoudre son association.<br /> Suite au plébiscite du Député unipartiste Virtuo béat,quel intérêt de maintenir cette association desavouée par les urnes.
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P
Patriote
01/09/2024 08:07
Le 7 juillet 2024 les vierzonnais ont tranché ce débat il me semble!<br /> Et ils ont opté pour le thuriferaire du béton!<br /> Avec le soutien des Arlequins,des guignols et des castors avec un nez rouge!<br /> Le débat est clos!Trop tard pour se plaindre et pleurer sur le lait renversé.Il faut assumer!
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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