La fermeture des Galeries que la presse confirme était inimaginable. C’est un magasin qu’on croyait à l’abri, éternel, une sorte de vigie commerciale du centre-ville que des générations de Vierzonnais ont connu.
Quand Monoprix a fermé après l’ouverture d’un supermarché au Forum république, (une erreur politique magistrale qui a plongé la rue des Ponts et plus tard le centre-ville dans le marasme), les Nouvelles Galeries abritées dans un immeuble, détruit et remplacé par la place Jacques-Brel, ont occupé les ex-Monoprix, de plain-pied.
Gifi a pris la place des Nouvelles-Galeries. Gifi est parti à l’Orée de Sologne… Et le centre-ville s’est enfoncé dans le désastre.
Aujourd’hui, la disparition des Galeries va porter un coup de grâce au centre-ville, d’autant que dans la foulée, la bijouterie Foulon (on l’a déjà écrit) part dans la galerie marchande d’Hyper U. Le pâtissier Jacques Bernard doit partir en retraite avant la fin de l’année (on l’a dit aussi.) C’est à dire que l’avenue de la République va dépasser les 30% de vacance commerciale. Et pas un débat, pas un conseil extraordinaire, pas de remue-ménage comme on sait pourtant bien le faire à Vierzon. Rien.
La fermeture des Galeries, c’est comme si le centre-ville baissait le rideau. Pourtant, la situation était connue. Un jour, il fallait bien que le patron des Galeries prenne sa retraite et cède son magasin. On pensait que l’action Coeur de ville aurait atténué les fermetures, surtout avenue de la République. Il n’en ait rien.
Alors à quoi sert ce disposotif si ce n’est pas pour amortir les fermetures et les départs ?Incompréhensible.
Même la pépinière commerciale rue Joffre, après un an d’existence, ne suffit pas à éponger le deficit, un commerce a déjà d’ailleurs fermé ses portes.
Que faire ? Cette question, Vierzonitude ne se la pose pas depuis des jours, ni des semaines, mais depuis des années. Le commerce n’a jamais fait l’objet d’un combat politique de fond. Si les élus avaient mis autant d’ardeur dans le commerce qu’ils en ont mis dans la création d’un bowling ou de zones industrielles, si le commerce avait été porté par des élus motivés et des associations efficaces, nous n’en serions pas peut être pas là.
Si le commerce avait fait l’objet de combat aussi âpre que celui mené pour l’hôpital ou les finances publiques, ou la SNCF, le centre-ville et la ville de Vierzon n’en seraient pas là. On vote pourtant facilement des motions au conseil municipal et communautaire.
Depuis 11 ans, rien n’a été fait pour créer des conditions favorables à la reprise et à l’installation de commerces : une avenue de la République exclue du plan de rénovation urbaine, des commerces qui ouvrent dans une rue Joffre en piteux état sans projet de rénovation.
Les trottoirs et les voiries des zones industrielles sont en meilleur état que ceux du centre-ville. Que l’on ne vienne pas nous dire que tout baigne, qu'ailleurs c’est pire… La dernière librairie, le dernier grand magasin et après ?