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Vierzonitude

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Les grands projets de la ville et de la communauté de communes...

Publié par vierzonitude sur 20 Octobre 2022, 08:29am

Les grands projets de la ville et de la communauté de communes...

La communauté de communes de Vierzon a signé un contrat machin-chose entre l'Etat, les collectivités départementales et régionales dont le but est d'obtenir des subventions. Ce qui est intéressant, ce n'est pas l'intitulé de ce contrat mais ce que la communauté de communes et la ville de Vierzon ont mis dedans pour les années à venir. 

L'aménagement du campus numérique pour 4 millions d'euros n'est pas encore lancé que la CDC prévoit son agrandissement pour 1 million d'euros supplémentaires à l'horizon 2024-2025. Mais avec combien d'élèves : 42 Algosup, 19 le campus connecté et rien du côté des écoles parisiennes pour lesquelles la ville a réalisé 425.000 euros de travaux à la décale : il n'y a aucun élève.

Entre 2022 et 2025, la CDC prévoit aussi de terminer la réhabilitation du clos et du couvert du B3 pour 4,5 millions d'euros. Ce qu'on y mettra dedans importe peu...

Parmi les projets à interrogations multiples, arrêtons-nous sur cette résidence touristique en lien avec le canal de Berry pour 2,5 millions d'euros, à l'horizon 2023-2025. L'intitulé est joli mais ne veut pas dire grand-chose. Est-ce pour cela que la CDC a acheté les locaux de la pharmacie du Forum république pour 212.000 euros. Mystère, la CDC n'a toujours pas répondu aux questions de Vierzonitude...

La ville de Vierzon a de son côté, de grands projets ambitieux comme un plan de rénovation des écoles maternelles et élémentaires pour 8,7 millions d'euros entre 2022 et 2026. 

Ajoutons la reconquêtes d'îlots insalubres (mais on ne sait pas lesquels encore, le Forum république peut-être...) pour 5 millions d'euros entre 2024 et 2026.

Bonne nouvelle : la requalification de l'avenue de la République et des deux places Foch et Aristide Briant est prévue entre 2023 et 2024 pour 4,3 millions d'euros. Ce devrait être bien, mais y aura-t-il un sens unique ? Autre mystère.

La ville de Vierzon en dehors de réhabiliter la cuisine centrale a l'intention de construire une halle de sports collectifs, un nouveau gymnase quoi pour 5,4 millions d'euros au plus tard en 2026.

Inscrit dans le programme électoral de ce qui reste de la gauche vierzonnaise, la création de six résidences pour personnes âgées pour un montant 4,8 millions d'euros mais pas avant 2025-2026.

Et enfin, le pompon, la création d'un port urbain pour... 5,4 millions d'euros ! Ah mince, le projet est abandonné...

Les communes de la CDC ne sont pas en reste, voici leurs projets :

 

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N
Nade
24/01/2022 12:05
" le pompon", la création d'un port urbain pour... 5,4 millions d'euros !"<br /> <br /> Plus que le pompon, c'est une ineptie totale. Dans une ville en décrépitude à tous les niveaux comme Vierzon, le minimum est la préservation du patrimoine ( qui est fort riche)et du vivant ( menacé par des projets puants comme virtuo)<br /> <br /> Quel karma Vierzon, ville aux atouts certains, ville des possibles ....consciencieusement défigurée depuis des décennies....
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T
Tartempion
26/11/2021 12:58
Je suis sans doute bassement terre à terre, mais ça sert un quoi un port alors qu'il n'y a pas de bateaux sur le canal (canal qui est de plus en plus à sec l'été et le sera de plus en plus vu l'évolution climatique) ? On va y mettre trois pédalos ?
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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