C'est une grève dont on parle peu : mais les pompiers aussi le sont, à leur façon, et ce jusqu'à la fin de l'été, comme les nombreux services d'urgences en France comme celui de Vierzon ou le personnel hospitalier comme celui de Vierzon également. Les pompiers de Vierzon ont décidé de montrer que le mouvement existe : ils ont peint sur les vitre du centre de secours principal, "en grève" et SP (sapeurs pompiers) en grève". C'est efficace car cela se voit de loin ! Cela n'empêche évidemment pas les pompiers vierzonnais d'intervenir comme ce fut le cas ce matin lors d'un incendie dans un pavillon de la rue de l'Unité.
"En ce mois de juillet 2019, l'ambiance n'est pas au bal dans les casernes", lit-on sur le site de Mariane. "Mercredi 26 juin, les sapeurs-pompiers de France ont entamé une grève qui doit durer jusqu'à la fin de l'été. Un mouvement qui doit se dérouler sans incidence sur la prise en charge du public : comme les urgentistes, les pompiers, qui peuvent être réquisitionnés en cas de besoin, n'arrêtent pas le travail pendant leur grève."
Les soldats du feu protestent contre un manque de moyens face à la hausse de leur charge de travail. Depuis 2010, le nombre de leurs interventions a augmenté de 10%, culminant à 4,6 millions en 2017, d'après les statistiques du ministère de l'Intérieur.
Mariane explique aussi que "dans leur préavis de grève envoyé au ministre de l'Intérieur, sept syndicats, représentatifs "de plus de 85% des sapeurs-pompiers", réclament un "recrutement massif" face à cette sursollicitation, la hausse de la prime de feu et le retrait du Projet de loi de transformation de la fonction publique. Certains réclament aussi la mise en place d'un numéro unique d'urgence, qui fusionnerait le 15, le 17 et le 18. L'objectif étant d'éviter que les citoyens appellent les pompiers par défaut. L'envolée du nombre d'interventions ne peut pourtant s'expliquer par des coups de téléphone injustifiés : depuis 2010, le nombre d'appels au 18 a baissé de 2%."
En cas de chute d'une personne âgée, ce sont en effet les pompiers qui sont envoyés pour un "relevage à domicile". Leur nombre a explosé ces dernières années : de 120.000 en 2010, ils sont passés à 200.000 en 2017. À eux seuls, ils comptent pour 18% de l'augmentation totale du nombre d'interventions sur cette période.