Dans plusieurs de ses romans, Vierzon apparaît; "Rencontres ferroviaires", "Blanche et Lucie" entre autres. Comme un fil rouge tiré de la pelote de son enfance. Mais c'est dans ses Mémoires, L'enfant du 15 août, paru il y a plusieurs semaines, que l'on découvre alors Régine Deforges et sa famille entrelacée avec la bijouterie Lesieur (qui a fermé dans les années 1990) face aux Nouvelles Galeries (aujourd'hui, la parfumerie Marionnaud, il reste de la bijouterie, l'horloge au mur, arrêtée) et la fabrique de grès artistiques, Denbac dont elle écorche le nom de l'un des créateurs qu'elle appelle Balluchon, dans son autobiographie. Il s'appelait Balichon. Un détail...
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Sa tante s'appelait Gogo, vendeuse à la bijouterie Lesieur. La scène se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Vierzon, coupée en deux par la ligne de démarcation, et qui plus est noeud ferroviaire, donne l'occasion de marquer les esprits. Celui de Régine Deforges est peint par le magasin de sa tante et son studio en zone libre. "Franchir la ligne de démarcation n'était pas une simple affaire" écrit Régine Deforges dans ses Mémoires. Mais le plus étonnant, c'est la relation de sa tante Emilia qui, citons l'auteure, "avait épouse le frère de ma grand-mère Blanche, rené, qui avait créé une fabrique de grès à Vierzon avec M. Balluchon (sic); ils signaient leurs oeuvres Denbac." Les détails débordent sur la ville. "Certains dimanche, quand il faisait beau, nous prenions le tramway jusqu'à son terminus, pour aller pique-nique dans la forêt : c'était une véritable expédition."
Ainsi, le lecteur a-t-il eu l'occasion de croiser Vierzon, à de nombreuses reprises dans les romans de Régine Deforges et dans ses Mémoires. Elle-même explique son itinérance de l'enfance : De cette époque datent nos déménagements successifs : Montmorillon, Vierzon, Bourges, Bois-Colombes, dans la région parisienne, Pindray, près de Montmorillon, Payrac dans le Lot, Limoges et de nouveau Montmorillon...
Vingt mois après ma naissance est née ma soeur Chantal, à Châteauroux, où mon père, sur les instances de sa belle-famille, avait pris un emploi aux Chemins de fer : être cheminot, c'était la sécurité et la retraite assurées. Régine Deforges, enfant du pays...