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Vierzonitude

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Les sept dernières travées de la Française bientôt rénovées

Publié par vierzonitude sur 18 Juin 2023, 05:10am

Les sept dernières travées de la Française bientôt rénovées

Il aura fallu presque trente ans et beaucoup, beaucoup d'argent pour que le site de la Société-Française soit rénovée dans son intégralité. La communauté de communes de Vierzon vient donc de lancer un appel d'offres pour rénover les sept travées restantes pour plus de quatre millions d'euros.

Trois travées sur les quatorze que compte le site accueille le bowling. Quatre autres le campus numérique, soit la moitié du site. Quand les sept dernières travées seront enfin rénovés, clos et couvert, à presqu'à l'identique, qu'en fera-t-on.

Saluons l'initiative la communauté de communes qui, disons-le aussi, à force d'opportunisme, est parvenue à occuper la moitié du site. Mais en privatisant les lieux pour des activités privées. Alors, quel sera le choix des élus ? Faire des sept travées, un lieu vraiment ouvert au public ?

Vierzonitude n'ose même plus évoquer l'idée d'un musée international du machinisme agricole tant cette option est dévoyée, rejetée par les élus eux-mêmes. Le patrimoine vierzonnais a l'habitude d'être piétiné. Alors, oui, que faire de ce nouveau lieu qui sera rénové ? Quelle mascarade va s'y nicher ? Y aura-t-il une volonté vraiment patrimoniale de faire revivre ce site avec ce qu'il a abrité pendant des décennies ?

Ou va-t-on nous tortiller un nouveau projet à côté de la plaque ? Les défenseurs du patrimoine seront vigilants, on l'espère. Mais il y a là, une opportunité que peu de villes peuvent se vanter de posséder. Il est bon d'y réfléchir maintenant de façon à ce que le site ne reste pas vacant vingt ans de plus. 

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F
Fastbernie
16/04/2023 17:04
un circuit de karting indoor, ça nous changerait du velo!..En alternance,. il y aurait aussi une école de pilotage avec des mini-motos pour les minots! et même des courses! la Fédération Française de Moto faciliterait sûrement les choses... et tous cas, ça polluerait moins que les foutus semi-remorques qui risquent de s'agglutiner autour de cette saleté d'entrepôt Virtuo si par malheur il sort de terre un jour... Oh non, pitié, pas ça!
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S
Stéphane MOUSSET
12/04/2023 11:12
Lorsque je m'étais présenté en 2014, j'avais émis l'idée d'en faire un marché couvert (et pas uniquement pour des denrées alimentaires), à l'image de ce qui se fait dans le sud. L'idée est toujours d'actualité... Mme la Maire sera peut-être moins obtuse que son prédécesseur (qui avait mis 8 ans à adopter une autre de mes propositions).
Répondre
B
Br
12/04/2023 21:44
Toujours cette ancienne idée du marché couvert , réinventons le supermarché .un marché couvert avec un parking à côté ,comme grand frais et c'est la mort du centre ville le samedi .

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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