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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Levée de bouclier contre le bétonnage d'un terrain herbeux à Puits-Berteau

Publié par vierzonitude sur 22 Août 2024, 18:00pm

Levée de bouclier contre le bétonnage d'un terrain herbeux à Puits-Berteau

L'élu Insoumis Thibault Lhonneur a piqué une colère sur les réseaux sociaux pour "conserver le terrain en herbe près de l'école Puits-Berteau." Depuis plusieurs années, sur ce terrain où se dressaient des immeubles, un projet de résidence pour personnes à mobilité réduite est en projet. On croyait même que le projet était tombé à l'eau mais un vaste panneau nous indique le contraire.

Thibault Lhonneur explique en avoir "ras le bol du béton dans cette ville. Encore plus à proximité des écoles."  

L'expérience douloureuse de la place Jacques Brel doit lui être resté en travers de la gorge...

"Surtout quand dans ce même quartier, des accidents gravissimes se produisent parce que des bagnoles énormes roulent trop vite. Et que de surcroît, malgré les alertes, la ville ne fait rien. Fini le blabla : on va passer aux choses sérieuses", avertit il, appelant les citoyens à la rescousse.
 

 

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Commenter cet article
B
br
23/08/2024 15:30
C'est un projet qui va apporter du travail dans le quartier et pour les entreprises qui monteront le batiment.Tout le monde ne peux pas vivre d'amour et d'eau fraiche Les militants LFI ne veulent donc pas l'installation et la création d'emplois ?
Répondre
O
Oui
23/08/2024 09:32
S'il veut être cohérent, il doit quitter clairement la majorité municipale.
Répondre
C
Calous
22/08/2024 21:00
Au fait oùen est le projet des plantations de milliers d'arbres. La fin du mandat municipal approche !
Répondre
C
Cincinnatus
22/08/2024 19:16
Enfin une position écolo, à tout le moins humaine...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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