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Vierzonitude

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Maison de Célestin : des travaux enfin prévus

Publié par vierzonitude sur 10 Novembre 2024, 15:52pm

Maison de Célestin : des travaux enfin prévus

Le montant de la recette locative par an, pour la maison de Célestin Gérard, loué au restaurant, est d'environ 30 000 €. Il n'existe plus de bail et la communauté de communes de Vierzon qui a racheté les murs de la maison de Célestin Gérard à la ville pour 200.000 euros, est en train de négocier avec Les Petits plats de Célestin, "pour reprendre un bail et également assurer la continuité de cet établissement", avait expliqué l'élu François Dumon, lors du conseil municipal de septembre. 

"Nous avons fait appel à un cabinet d’architecte pour refaire les travaux, notamment en termes d’économies d’énergie, pour remettre cette maison à niveau."

Jill Gaucher, maire-adjointe, a ajouté : "Autant, la première fois, la délibération avait été retirée parce que je n’étais pas du tout d’accord pour que le bâtiment parte dans le privé, là, je vais voter pour, en espérant que ce bâtiment qui a fait une grande partie de l’histoire de Vierzon, appartenant à Célestin GÉRARD qui a permis la création de beaucoup d’emplois et de progrès industriel pour la ville. J’espère qu’aucun grain de sable ne viendra enrailler une belle décision de le garder dans le giron public."

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J
Jacqueline
14/11/2024 10:53
Ma pauvre dame retourner donc bosser à votre vrai métier plutôt que de donner vos avis
Répondre
C
Cincinnatus
12/11/2024 10:50
J'adore Jill GAUCHER mais il serait bon qu'elle fasse preuve de sérieux, de cohérence : elle n'était pas d'accord de vendre à un privé la Maison de Célestin il y a quelques mois et aujourd'hui, elle est pour. Pourquoi ? Une proposition publique permettant à chaque acheteur éventuel de se positionner serait souhaitable, afin d'éviter les "arrangements entre amis" et autres possibilités sujettes à mauvaises pensées...
Répondre
U
un autre
13/11/2024 18:59
Elle veut garder la maison dans le giron public. Il y a bien moins de risques d'en faire n'importe quoi. C'est limpide. Son choix est compréhensible. Après toutes les sommes d'argent public englouties jusque-là, la brader à un acheteur privé n'aurait aucun sens.

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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