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Vierzonitude

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Maison rue Voltaire : deux chambres d'hôte mais plus de maison du champignon

Publié par vierzonitude sur 18 Août 2020, 16:39pm

Maison rue Voltaire : deux chambres d'hôte mais plus de maison du champignon

Olivier Rivet, le propriétaire de la maison à pans de bois de la rue Voltaire avait apporté cette réponse, après notre post sur la page Vierzonitude : "Ce lundi matin nous avons pendant deux heures travaillé avec Monsieur le maire de Vierzon et ses services afin de valider les travaux, compte tenu du refus des services de la Préfecture concernant le permis de construire. L'architecte des bâtiment de France était en conférence avec nous. Tout devrait rentrer dans l'ordre après l'intervention de Mr le maire cette semaine. Donc la consultation des entreprises sera faite en septembre /octobre pour les devis. Puis en janvier 2021, l'échafaudage sera en place pour le début des travaux. Espérons tous ensemble que les banquiers renouvellent les offres de prêt, compte tenu entre autre de la situation actuelle. Tous ensemble."

Dans la presse, on apprend que la maison à pans de bois n'accueillera plus la maison du champignon (en rapport avec les champignonnières de Sologne situées au Forges), "pour des raisons économiques", mais deux au lieu de trois chambres d'hôte.  On lit aussi dans la presse que le coût de rénovation de cette maison, en très mauvais état, est de 475.905 euros. Son propriétaire souhaite faire descendre le montant des travaux à 378.000 euros.

 

Tourisme - Deux chambres d'hôtes devraient être aménagées dans la maison à pans de bois, à Vierzon

Tourisme - Deux chambres d'hôtes devraient être aménagées dans la maison à pans de bois, à Vierzon

Le projet de rénovation de la maison à pans de bois, rue Voltaire, est toujours à l'ordre du jour. Deux chambres d'hôtes (et non plus trois) doivent y être aménagées. Mais il n'y aura pas de...

https://www.leberry.fr/vierzon-18100/actualites/deux-chambres-d-hotes-devraient-etre-amenagees-dans-la-maison-a-pans-de-bois-a-vierzon_13825156/

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J
Jean
19/08/2020 08:39
Coup classique. Ça s’appelle (en ridiculement perit) un partenariat public privé : le privé achète et se fait financer par le public
Répondre
L
Lusor
18/08/2020 19:36
Les chiffres ne me surprennent pas et encore il y aura sûrement des surprises... Vu l'état de l'ossature bois, il s'agit sûrement davantage d'une reconstruction plutôt que d'une restauration.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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